Le match de jeudi soir (diffusé sur RTL-TVI et TF1) aura un parfum particulier, trois ans après l’affrontement dont tout le monde se souvient encore lors du Mondial russe.
Jeudi 7, la Belgique affronte la France au Juventus Stadium de Turin en demi-finale de la Nations League. Une rencontre aux allures de revanche et une sorte de «derby» européen sous haute tension !
Carré final, tirage infernal
Novembre 2020, en battant successivement à trois jours d’intervalle l’Angleterre (2-0) et le Danemark (4-2), la Belgique s’offre la première place du Groupe 2 de la Nations League et se qualifie par la même occasion pour la phase finale de cette compétition, le Final Four.
Une grosse semaine plus tard, l’UEFA procède au tirage au sort de ce carré final et les Diables rouges écopent de la France, championne du Monde en titre, tandis que l’Espagne et l’Italie, future championne d’Europe, s’affrontent dans l’autre demi-finale. Des affiches alléchantes, mais surtout un parfum de revanche pour les Bleus et les Diables rouges, dont la rivalité a atteint son paroxysme depuis l’été 2018 et la demi-finale de la Coupe du Monde.
Défaite (très) amère
Ce soir-là, à Saint-Pétersbourg, l’enjeu était de taille : une place en finale du Mondial russe, un stade jamais atteint par la Belgique. Au terme d’un match fermé, les Bleus décrochent la timbale grâce à l’unique but de la partie inscrit sur corner par Samuel Umtiti. Malgré une possession de balle nettement à leur avantage, les Belges se sont heurtés à un bloc défensif bas installé par Didier Deschamps. Ils ne sont jamais parvenus à trouver la faille face à cette France peu spectaculaire, mais réaliste et efficace.
Au terme des 90 minutes, la frustration est énorme dans le camp noir-jaune-rouge et lors des interviews d’après-match, plusieurs Diables ne mâchent pas leurs mots. «Je préfère perdre avec la Belgique que gagner avec la France», assène Eden Hazard, tandis que Thibaut Courtois se fend d’un lapidaire : «On a perdu contre une équipe qui joue à rien, qui défend. (…) C’est dommage pour le foot qu’aujourd’hui, la Belgique n’ait pas gagné.»
Drapeau tricolore brûlé
Ces réactions passent mal dans l’Hexagone où les railleries à propos du «seum» belge fleurissent depuis lors dans les médias et sur les réseaux sociaux, tandis qu’en Belgique, surtout francophone, la «détestation» des Français, taxés depuis toujours de chauvins et hautains, prend des proportions insensées. Avec notamment de nombreuses scènes de liesses lors de l’élimination française face à la Suisse lors du dernier Euro, où certains iront jusqu’à brûler des drapeaux bleu-blanc-rouge…
Un antagonisme que la rencontre à venir ne va pas manquer d’exacerber. Pourtant, au-delà de la rivalité, l’enjeu sportif est de taille : une place en finale de la Nations League et un potentiel premier trophée, mineur certes, pour cette génération dorée des Diables rouges qui arrive tout doucement à la fin de sa glorieuse épopée. Un succès qui passe donc par une revanche sur les Bleus !
Cet article est paru dans le Télépro du 30/9/2021
