Malgré la taille de notre Royaume, l’abonné belge n’a pas à se plaindre de l’étendue du catalogue de Netflix.
À la mi-juin, le catalogue Netflix à destination des abonnés en Belgique était composé de 4.121 programmes, soit 2.777 films et 1344 productions pour la télévision (séries, émissions de télé, téléréalités,…). Ce chiffre fluctue jour après jour puisque la plateforme ajoute et retire des films et des séries chaque semaine. Mais c’est un bon indicateur.
En effet, on n’a pas à rougir ! Le catalogue belge est mieux fourni que chez nos (gros) voisins. Ainsi la France n’a que 3.978 programmes ; les Pays-Bas, 3.655 ; et l’Allemagne, 3.995. Le Luxembourg nous dépasse avec 4.534 titres en catalogue.
Pourquoi les petits pays ont les plus gros catalogues (la Suisse pointe à 4.593 titres !) ? C’est grâce à la présence de plusieurs communautés. Le catalogue proposé par Netflix doit plaire au plus grand nombre. Nous avons donc accès au catalogue de base (les œuvres originales Netflix) et les acquisitions plus «locales». Par exemple, la série «Dix pour cent» de France 2 va n’intéresser que le public francophone, tout comme «Flikken Maastricht» ne sera suivie que par les Flamands. Mais comme les droits se négocient par territoire, le catalogue n’en est que plus étoffé pour le même prix. Les Suisses bénéficient des catalogues pour les Romands, les Alémaniques et les Tessinois, avec très souvent – si elle existe – la version doublée pour les trois communautés. Par curiosité, la série belge «La Trêve» existe en allemand, sur Netflix.
Attention, le catalogue belge n’est pas une addition des programmes destinés aux Français, aux Néerlandais et aux Allemands. Là encore, tout est question d’acquisition et de droits. En France, depuis le mois de mai, les films du catalogue MK2 sont disponibles. On y retrouve des Charlie Chaplin, des succès de François Truffaut, Jacques Demy ou Alain Resnais et des classiques américains. Ne cherchez pas «Jules & Jim», «Farenheit 451» ou «Le Dernier métro», ils ne sont pas disponibles en Belgique. Le deal pour l’ajout d’une cinquantaine de classiques du cinéma n’est valable que pour le territoire français.
Une autre raison : la télévision linéaire. Il arrive souvent que des films et des séries disparaissent quelques semaines et réapparaissent comme par magie. Dans ce cas, c’est parce qu’une chaîne de télé va diffuser le programme sur ses antennes. C’est de moins en moins le cas, mais certaines télévisions négocient l’exclusivité des droits, et ça a un coût… La RTBF vient de diffuser «Friends» en parallèle avec Netflix, mais la chaîne publique ne pouvait pas proposer un replay sur Auvio au grand dam des fans. Le streaming n’était plus réservé qu’à Netflix.
Ce sont les États-Unis et le Canada qui ont – logiquement – les catalogues les plus étoffés avec près de 5.900 titres à disposition. Les pays les moins attrayants sont la Géorgie, l’Azerbaïdjan et la Moldavie avec un peu plus de 2.100 titres. La censure gouvernementale y est peut-être pour quelque chose…
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