Deux journalistes de «Quotidien» (TMC) arrêtés au Venezuela

Deux journalistes de «Quotidien» (TMC) arrêtés au Venezuela
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

La presse étrangère subissait les conséquence de la crise politique au Venezuela : deux journalistes français ont été arrêtés par les autorités et deux de leurs confrères chiliens expulsés après avoir été détenus plusieurs heures.

Pierre Caillé et Baptiste des Monstiers, reporters de l’émission «Quotidien» du journaliste et animateur Yann Barthès sur la chaîne française TMC, filmaient le palais présidentiel mardi soir quand ils ont été interpellés, ont indiqué des sources diplomatiques à l’AFP.

Les journalistes français ont été arrêtés avec « leur producteur dans le pays, Rolando Rodriguez », a précisé le Syndicat national des travailleurs de la presse (SNTP). « Depuis le contact a été perdu avec eux », a ajouté le SNTP, principal syndicat de journalistes au Venezuela.

« Deux journalistes de notre équipe ont été arrêtés hier au Venezuela. Ils étaient sur place pour couvrir la crise politique. À l’heure actuelle, il est difficile d’en dire plus au risque d’aggraver leur situation. On pense à eux », ont tweeté des responsables de l’émission.

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Selon la radio RTL, l’ambassade de France a pris en charge le dossier. Elle est en train de négocier la libération des deux journalistes.

Par ailleurs, deux journalistes chiliens, également arrêtés mardi soir près du palais présidentiel, devaient être expulsés mercredi, a annoncé le syndicat. Rodrigo Pérez et Gonzalo Barahona travaillent tous les deux pour la chaîne de télévision chilienne TVN.

Ils devaient quitter le Venezuela à 19H20 (23H20 GMT) à bord d’un vol de la compagnie Copa Airlines, qui fera escale au Panama. Ils avaient été arrêtés mardi soir par des membres de la sécurité présidentielle avec deux journalistes vénézuéliens. Ces derniers, Mayker Yriarte et Ana Rodriguez, de la chaîne de télévision numérique VPI, avaient été relâchés dans la matinée.

Selon Mayker Yriarte, les autorités ont accusé les journalistes d’être entrés dans « une zone de sécurité » interdite d’accès. « C’est ce que font les dictatures : piétiner la liberté de la presse, bâillonner la liberté avec la violence. Je remercie seulement que nos compatriotes chiliens rentrent sains et saufs », a déclaré sur Twitter le ministre chilien des Affaires étrangères, Roberto Ampuero, dénonçant « 14h de détention injustifiables ».

Plus tôt, le président chilien Sebastián Piñera avait exigé la « libération immédiate » de ses deux compatriotes.

De nombreux reporters étrangers ont été arrêtés ou expulsés ces dernières années au Venezuela, faute de visa de journaliste.

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