Selon une enquête de VSD, les animateurs et journalistes français ne disent pas non à l’une ou l’autre sollicitation pour arrondir les fins de mois.
Les chaines de télé ferment les yeux, même si la chose dérange un peu. En France – comme chez nous – les animateurs sont sollicités pour ce que l’on appelle des «ménages». Des présentations d’événements qui ne sont pas liés à l’activité professionnelle (une conférence, une soirée privée, une réception, un colloque,…)
De 3 à 12.000 €
Il n’est donc pas rare de voir un animateur employé le temps d’une soirée. Le deal est assez alléchant, en France, de 3000 à 5000 € pour une soirée de présentation (parfois avec l’une ou l’autre réunion de préparation). Et plus l’animateur est connu ou travaille pour une «grande» chaîne, plus le cachet sera élevé.
Ainsi, Sandrine Quétier demande près de 12.000 € pour des remises de prix ou des fêtes d’entreprises. «C’est intéressant de découvrir des secteurs d’activités, de voir comment les gens travaillent, on apprend des choses», confie l’animatrice.
Seule chaîne à donner plus facilement ses animateurs, c’est M6 qui a créé une structure pour avoir un droit de regard sur ce que vont faire, en dehors des animations télé, Stéphane Rotenberg ou Karine Le Marchand par exemple. France Télévisions semble être l’entreprise où les petits ménages des animateurs gênent le plus.
En Belgique aussi
Et chez nous ? La pratique existe aussi, mais les tarifs sont moindres. Il n’est pas rare de voir Armelle, Jean-Louis Lahaye ou Julie Taton se prêter à ce genre d’exercice. Tant que la direction est au courant et qu’elle a donné son accord, l’animateur a plus ou moins de liberté.
Ce sera moins le cas chez les journalistes où la pratique est fortement déconseillée. Et si le journaliste est membre d’une association professionnelle, c’est même carrément interdit. Une question d’éthique et de déontologie. Seules exceptions, les participations à des conférences ayant un lien avec leur métier ou leur activité.
Enfin, les champions du remue-ménage, ce sont les Américains. Jennifer Lopez est allée chanter pour l’anniversaire du président du Turkménistan contre la coquette somme de 1 million de dollars, en 2013. Ou quand le président du Kazakhstan décide de faire une surprise à son petit-fils avec la venue de Kanye West, le rappeur repart avec 3 millions de dollars.
À ce prix-là, on se moque un peu de la déductibilité ou non du titre-service…
Pierre Bertinchamps
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