La matinale de France 2 a perdu de sa superbe depuis le départ de William Leymergie. Les chroniqueurs quittent le navire et le nouveau capitaine a du mal à garder le cap.
C’est la troisième rentrée pour Laurent Bignolas dans «Télématin» et pourtant le navire matinal de France 2 semble traverser une mer chahutée. Tout d’abord parce que les chroniqueurs quittent l’émission de semaine en semaine. Là, c’est plutôt une cause externe à l’émission. France 2 souhaite – pour faire des économies – faire passer les chroniqueurs (qui ont souvent des activités à côté) d’indépendant à salarié. Dans leur cas, la perte de revenu irait de 30 à 40%. Plus vraiment attractif.
Mais ce n’est pas tout. Certains techniciens et chroniqueurs reprochent aussi à l’animateur de «dénigrer leur travail» et de «participer à du harcèlement moral». Des propos recueillis par Télés Loisirs au sein de l’équipe.
Pour ce dernier point, le journaliste a souhaité réagir. «Il m’arrive de donner des conseils éditoriaux sur des angles, mais je choisis mes mots pour qu’ils ne heurtent pas», se défend Laurant Bignolas. Mais il reconnaît que la restructuration voulue par la direction de France Télévisions est «mal vécue» et qu’il y a «un manque de dialogue».
Il ajoute : «J’ai débarqué dans une équipe qui en partie ne voulait pas de moi. Je me suis donc prudemment glissé dans le modèle éditorial et je n’ai rien modifié. Je n’ai changé aucun chroniqueur par exemple». Bignolas fait référence à une pétition qui circulait avant son arrivée dans l’émission en 2017.
Du rififi dans «Télématin» ? Peut-être. En tout cas, le public ressent que l’ambiance au petit déjeuner n’est plus comme avant, et depuis la rentrée, l’émission a déjà perdu 300.000 téléspectateurs. À cette heure-là, c’est beaucoup…
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