Dérapage de Christophe Rochus en direct sur la RTBF : le CSA a reçu des plaintes

Dérapage de Christophe Rochus en direct sur la RTBF : le CSA a reçu des plaintes
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Ce samedi lors de la finale dames de Roland Garros, diffusée en direct sur La Deux, le consultant Christophe Rochus s’est livré à un commentaire que de nombreux spectateurs ont jugé grossier. « Vous pensez qu’elle a mouillé sur le dernier ou pas? », a-t-il demandé alors qu’il était interrogé sur la balle de match de la joueuse de tennis Jelena Ostapenko, qui venait de remporter son premier tournoi du Grand Chelem. Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) a reçu quatre plaintes, indique-t-il lundi.

« Le secrétariat d’instruction du CSA entame ce jour une analyse des plaintes reçues au regard des conditions de recevabilité et de la législation applicable. Cette analyse se fonde notamment sur l’interdiction de diffuser des programmes portant atteinte à la dignité humaine ou au respect de l’égalité entre les femmes et les hommes », a fait savoir le CSA. L’instance devrait préciser mardi si elle ouvre ou non une instruction.

Interrogé par Sudpresse, Michel Lecomte, directeur des Sports à la RTBF, s’est déjà excusé au nom de la chaîne publique. « Ce genre d’expressions ne doit jamais faire partie du vocabulaire d’un consultant qui ne peut laisser la porte ouverte à la moindre approximation propice à un dérapage », a-t-il affirmé.

Christophe Rochus, de son côté, a expliqué via la page Facebook de RTBF Sport que le buzz négatif dont il est l’objet provient d’une mauvaise interprétation du mot « mouiller » qui, dans le jargon tennistique, signifie « avoir peur, paniquer ». « Hier j’ai répondu à la question de Laurent Bruwier qui me demandait si la jeune Ostapenko n’allait pas paniquer sur la balle de match. Au vu de sa frappe pleine d’insouciance et de culot, je lui ai répondu en utilisant ce mot du jargon du tennis sans penser un instant au double sens qu’il pouvait susciter dans un match de dames. Jamais je ne me serais permis des propos aussi vulgaires, cela ne fait pas partie de mes valeurs et de mon éducation. Je m’excuse auprès de ceux ou celles que cela a choqué », a-t-il déclaré.

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