Delphine Simon : «J’ai adoré cette expérience de comédienne» (interview)

Delphine Simon : «J’ai adoré cette expérience de comédienne» (interview)
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

La journaliste de la RTBF joue son propre rôle dans la nouvelle série belge «Ennemi public», à découvrir le 1er mai.

Dès dimanche 1er à 2050 sur La Une, les téléspectateurs vont découvrir une nouvelle série belge, «Ennemi public» – qui rappellera un pan de l’histoire récente de notre pays – avec une «guest» de choix au générique : Delphine Simon. La journaliste-présentatrice du «15 Minutes» (La Deux) joue son propre rôle, sous son propre nom. Et elle ne le cache pas : elle sous le charme de la fiction.

C’est vous qui avez fait la démarche pour participer au tournage ?

Non, pas du tout. C’est eux qui ont eu l’idée. Je ne connaissais personne de l’équipe. J’ai très vite dit «oui». C’est une expérience nouvelle et motivante. J’ai juste demandé quel était le contexte.

Vous avez une formation théâtrale ?

Je n’ai pas reçu tout le scénario, donc je ne connais pas la suite ! On m’appelait juste pour mes scènes. J’ai joué ce jeu-là. On m’expliquait le contexte et ce que je devais jouer. Je n’exigeais pas plus non plus.

Vous avez fait corriger des choses par rapport au métier de journaliste ?

Un peu. Et c’était très gai parce qu’ils ont aussi été très ouverts au changement. Ils m’ont dit «c’est ton métier, n’hésite pas à nous dire ce qui n’est pas cohérent». On a revu un peu les textes, pour la manière d’exprimer les choses. Je les ai aidés aussi à écrire les dialogues pour une scène de journal télévisé. Les phrases étaient trop longues.

Envie d’aller plus loin ?

Aujourd’hui, je peux dire que je serais intéressée. Bien sûr, je me poserais la question quant au rôle. Ici, je reste dans ma zone de confort puisque je faisais mon métier finalement. Tout dépendrait du projet et de l’équipe. L’expérience a éveillé ma curiosité.

On vous avait déjà vue déguisée sur La Deux…

(Rires) Oui, la caméra cachée pour piéger Gerald Watelet où j’étais déguisée en Jeanine Rousseaux. J’en suis très fière ! Il n’est pas tout à fait faux de dire que le déclic s’est produit à ce moment-là. J’ai aussi pris du plaisir à jouer le personnage et me marrer à le faire. C’est une bulle d’air dans notre travail. Que ce soit une caméra cachée ou une série télévisée. Ces derniers temps, l’actu n’est pas évidente, et ça m’a fait du bien de voir d’autres choses et d’autres personnes.

L’histoire de «Ennemi public» est quand même glauque…

C’est vrai, d’autant plus que je me suis souvenu avoir présenté «Le 12 Minutes», sur l’arrivée de Michelle Martin à Malonne. J’avais encore les images des badauds qui manifestaient. La scène était un peu bizarre pour moi… Je suis curieuse de connaître la fin tout de même. 

Vous avez une idée ?

Rien ! Et ce n’est pas plus mal. Je suis au même niveau que le téléspectateur, et j’ai hâte d’être le dimanche soir devant la télé pour connaître la suite. Pour être franche, les deux autres scènes que j’ai tournées plus tard dans la série me donnent un petit indice en plus, mais ce n’est pas suffisant pour trouver le dénouement avant tout le monde.

Entretien : Pierre Bertinchamps

Découvrez ci-dessous la bande-annonce d’«Ennemi public» :

J’ai toujours eu un petit faible pour tout ce qui est théâtre et travail de comédien, mais je n’ai jamais suivi aucune formation. Finalement, dans la série, je fais ce qui est mon quotidien à la RTBF, c’est-à-dire journaliste-reporter. C’est mon propre rôle, je ne suis pas vraiment comédienne.

Vous avez tourné combien de temps ?

Cinq petites journées et quatre scènes. Par contre je ne sais pas si certaines ont été coupées (ndlr : on voit Delphine Simon au moins dans les deux premiers épisodes). Comme dans la première scène, nous faisons un direct, j’ai comparé avec un vrai direct dans un JT. J’étais bien plus stressée qu’en «vrai», parce qu’il y avait une centaine de personnes autour de moi et je me disais que si je foirais, je devais faire recommencer autant de monde. J’ai pris conscience des conséquences d’un couac par rapport à la télé où tu te reprends et on est reparti… J’étais donc très sérieuse, je connaissais mon texte par cœur de peur d’être la fille qui fait tout foirer. Mon objectif était de faire une prise. Et on n’a pas dû recommencer beaucoup de fois.

Et l’ambiance ?

Je suis sous le charme de l’équipe. Il y a une énergie positive qui en ressort. Et rien que pour ça, j’ai envie que tout se passe bien pour la série. À chaque fois que je sortais du plateau, j’avais la banane. Ils ont bossé comme des fous, mais ils gardaient leur optimisme. J’aime bien ce genre de mentalité. Je recommencerais avec eux, quand ils veulent ! J’ai adoré cette expérience.

Comment a réagi la rédaction ?

Honnêtement, très peu de gens savent que je l’ai fait. Evidemment, la direction a donné son accord. Pour moi, c’est un nouveau projet.

Par rapport à vos collègues, vous connaissez déjà le dénouement…

Je n’ai pas reçu tout le scénario, donc je ne connais pas la suite ! On m’appelait juste pour mes scènes. J’ai joué ce jeu-là. On m’expliquait le contexte et ce que je devais jouer. Je n’exigeais pas plus non plus.

Vous avez fait corriger des choses par rapport au métier de journaliste ?

Un peu. Et c’était très gai parce qu’ils ont aussi été très ouverts au changement. Ils m’ont dit «c’est ton métier, n’hésite pas à nous dire ce qui n’est pas cohérent». On a revu un peu les textes, pour la manière d’exprimer les choses. Je les ai aidés aussi à écrire les dialogues pour une scène de journal télévisé. Les phrases étaient trop longues.

Envie d’aller plus loin ?

Aujourd’hui, je peux dire que je serais intéressée. Bien sûr, je me poserais la question quant au rôle. Ici, je reste dans ma zone de confort puisque je faisais mon métier finalement. Tout dépendrait du projet et de l’équipe. L’expérience a éveillé ma curiosité.

On vous avait déjà vue déguisée sur La Deux…

(Rires) Oui, la caméra cachée pour piéger Gerald Watelet où j’étais déguisée en Jeanine Rousseaux. J’en suis très fière ! Il n’est pas tout à fait faux de dire que le déclic s’est produit à ce moment-là. J’ai aussi pris du plaisir à jouer le personnage et me marrer à le faire. C’est une bulle d’air dans notre travail. Que ce soit une caméra cachée ou une série télévisée. Ces derniers temps, l’actu n’est pas évidente, et ça m’a fait du bien de voir d’autres choses et d’autres personnes.

L’histoire de «Ennemi public» est quand même glauque…

C’est vrai, d’autant plus que je me suis souvenu avoir présenté «Le 12 Minutes», sur l’arrivée de Michelle Martin à Malonne. J’avais encore les images des badauds qui manifestaient. La scène était un peu bizarre pour moi… Je suis curieuse de connaître la fin tout de même. 

Vous avez une idée ?

Rien ! Et ce n’est pas plus mal. Je suis au même niveau que le téléspectateur, et j’ai hâte d’être le dimanche soir devant la télé pour connaître la suite. Pour être franche, les deux autres scènes que j’ai tournées plus tard dans la série me donnent un petit indice en plus, mais ce n’est pas suffisant pour trouver le dénouement avant tout le monde.

Entretien : Pierre Bertinchamps

Découvrez ci-dessous la bande-annonce d’«Ennemi public» :

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