«Défense d’entrer» (RTL-TVI) en immersion dans le bidonville de réfugiés à Calais

«Défense d’entrer» (RTL-TVI) en immersion dans le bidonville de réfugiés à Calais
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Notre journaliste a assisté à l’édifiant tournage d’un reportage de Charles Neuforge, diffusé ce vendredi à 19h45 sur RTL-TVI.

Atteindre le bidonville de la «Jungle de Calais» demande de faire quelques détours par la ville même. Les sorties du périphérique sur l’autoroute sont fermées et gardées par des CRS, en faction à côté de leurs combis. Ils sont 1.900 à assurer jour et nuit la sécurité à l’extérieur.

12 tonnes de déchets par jour !

Depuis leur arrivée massive en avril dernier, les réfugiés créent beaucoup de remous. Ils étaient 7.000 migrants, ils sont désormais quelque 4.500 dans la lande comme l’appelle la préfecture. Cette dernière veut profiter de l’hiver pour vider la Jungle. Du coup, mi-janvier, 3.000 migrants ont été transférés dans le nouveau camp de Grande-Synthe. D’ici fin février, 1.500 places seront disponibles dans des conteneurs aménagés à la Jungle. Côté belge, le Vice-premier ministre Jan Jambon a annoncé qu’il ne tolèrerait pas l’installation de camps de tentes le long de la Côte. Il a lancé d’ailleurs plusieurs opérations policières de contrôle.

«On est retourné assister à l’inauguration des premiers conteneurs», précise Charles Neuforge. «En tout état de cause, il n’y aura pas de places pour tout le monde. C’est la jungle, mais c’est aussi la honte. On n’est pas capable de les accueillir ou de leur dire clairement que ce n’est pas possible. À Calais, cela ressemble fort à du grand n’importe quoi ! Personne ne prend la responsabilité. Les Anglais paient les Français pour construire un mur sur trente kilomètres pour empêcher les migrants de traverser la Manche.» Et les associations ont la date butoir du 1er mars pour évacuer le bidonville.

Caroline Geskens

Un peu plus tard, Charles Neuforge et son équipe retrouvent Lionel de Médecins sans frontières, devant le Kaboul Café. Avec lui, on assiste à la construction en un temps record d’une cabane en bois. «On est harcelé bien sûr. Les shelters en dur, ventilés, avec un toit en tôle, sont les versions les plus chères sur le camp. Ils sont réservés, en priorité, aux femmes avec enfants et aux familles. C’est le règne de la survie et de la débrouille. Certains empruntent la femme d’un copain pour tenter d’obtenir une cabane. Ben est chargé de recouper les infos et vérifier.»

Et un mur de trente kilomètres

Depuis leur arrivée massive en avril dernier, les réfugiés créent beaucoup de remous. Ils étaient 7.000 migrants, ils sont désormais quelque 4.500 dans la lande comme l’appelle la préfecture. Cette dernière veut profiter de l’hiver pour vider la Jungle. Du coup, mi-janvier, 3.000 migrants ont été transférés dans le nouveau camp de Grande-Synthe. D’ici fin février, 1.500 places seront disponibles dans des conteneurs aménagés à la Jungle. Côté belge, le Vice-premier ministre Jan Jambon a annoncé qu’il ne tolèrerait pas l’installation de camps de tentes le long de la Côte. Il a lancé d’ailleurs plusieurs opérations policières de contrôle.

«On est retourné assister à l’inauguration des premiers conteneurs», précise Charles Neuforge. «En tout état de cause, il n’y aura pas de places pour tout le monde. C’est la jungle, mais c’est aussi la honte. On n’est pas capable de les accueillir ou de leur dire clairement que ce n’est pas possible. À Calais, cela ressemble fort à du grand n’importe quoi ! Personne ne prend la responsabilité. Les Anglais paient les Français pour construire un mur sur trente kilomètres pour empêcher les migrants de traverser la Manche.» Et les associations ont la date butoir du 1er mars pour évacuer le bidonville.

Caroline Geskens

Avec ses cameramen Mickaël et Philippe, son preneur de son Michel et son producteur Laurent, le journaliste a fonctionné en immersion durant trois jours et trois nuits. «J’ai déjà vu des situations pareilles au Rwanda, en Haïti, mais pas à côté de chez nous», déplore Charles Neuforge. «On est à deux heures de Bruxelles. Les migrants sont perçus comme de pauvres hères. On a rencontré ici des médecins, des journalistes, des traducteurs… C’est un peu comme nos parents qui se sont retrouvés sur ces routes. Ici, le rêve qu’ils avaient vient se fracasser contre la réalité de ce camp. Ils sont déçus par l’attitude des Européens», constate-t-il.

«Quand ils arrivent ici, ils ne craignent plus les bombes, ils sont sortis d’un enfer et sont tolérés», explique Christian Salomé, président de l’association L’Auberge des migrants. «Ils sont encore dans l’espoir et dans le voyage. Ils devraient être accueillis comme des réfugiés de guerre. Nous avons dû aller jusqu’au Conseil d’Etat pour obtenir dix points d’eau !»

La construction de cabanes

Un peu plus tard, Charles Neuforge et son équipe retrouvent Lionel de Médecins sans frontières, devant le Kaboul Café. Avec lui, on assiste à la construction en un temps record d’une cabane en bois. «On est harcelé bien sûr. Les shelters en dur, ventilés, avec un toit en tôle, sont les versions les plus chères sur le camp. Ils sont réservés, en priorité, aux femmes avec enfants et aux familles. C’est le règne de la survie et de la débrouille. Certains empruntent la femme d’un copain pour tenter d’obtenir une cabane. Ben est chargé de recouper les infos et vérifier.»

Et un mur de trente kilomètres

Depuis leur arrivée massive en avril dernier, les réfugiés créent beaucoup de remous. Ils étaient 7.000 migrants, ils sont désormais quelque 4.500 dans la lande comme l’appelle la préfecture. Cette dernière veut profiter de l’hiver pour vider la Jungle. Du coup, mi-janvier, 3.000 migrants ont été transférés dans le nouveau camp de Grande-Synthe. D’ici fin février, 1.500 places seront disponibles dans des conteneurs aménagés à la Jungle. Côté belge, le Vice-premier ministre Jan Jambon a annoncé qu’il ne tolèrerait pas l’installation de camps de tentes le long de la Côte. Il a lancé d’ailleurs plusieurs opérations policières de contrôle.

«On est retourné assister à l’inauguration des premiers conteneurs», précise Charles Neuforge. «En tout état de cause, il n’y aura pas de places pour tout le monde. C’est la jungle, mais c’est aussi la honte. On n’est pas capable de les accueillir ou de leur dire clairement que ce n’est pas possible. À Calais, cela ressemble fort à du grand n’importe quoi ! Personne ne prend la responsabilité. Les Anglais paient les Français pour construire un mur sur trente kilomètres pour empêcher les migrants de traverser la Manche.» Et les associations ont la date butoir du 1er mars pour évacuer le bidonville.

Caroline Geskens

Soudanais, Afghans, Érythréens, Irakiens ou encore Syriens cohabitent dans des conditions sanitaires précaires. « »Défense d’entrer » n’a jamais aussi bien porter son nom», souligne Charles Neuforge. «Cela a été compliqué de les faire témoigner à visage découvert. On a réussi avec quelques-uns. Je présente ainsi un jeune syrien, étudiant en médecine, qui a suivi le parcours Grèce-Turquie-Macédoine-Serbie… Ils étaient partis à quatre. Il est le seul à ne pas être arrivé en Grande-Bretagne. Il a essayé à trente reprises : à la nage, dans des camions, en train… En parlant de la Jungle, il se demande où il est. Il ne voyait pas ainsi le pays des droits de l’homme. Pour lui, dès que la guerre est terminée, il rentre.»

L’espoir au bout du ferry

Avec ses cameramen Mickaël et Philippe, son preneur de son Michel et son producteur Laurent, le journaliste a fonctionné en immersion durant trois jours et trois nuits. «J’ai déjà vu des situations pareilles au Rwanda, en Haïti, mais pas à côté de chez nous», déplore Charles Neuforge. «On est à deux heures de Bruxelles. Les migrants sont perçus comme de pauvres hères. On a rencontré ici des médecins, des journalistes, des traducteurs… C’est un peu comme nos parents qui se sont retrouvés sur ces routes. Ici, le rêve qu’ils avaient vient se fracasser contre la réalité de ce camp. Ils sont déçus par l’attitude des Européens», constate-t-il.

«Quand ils arrivent ici, ils ne craignent plus les bombes, ils sont sortis d’un enfer et sont tolérés», explique Christian Salomé, président de l’association L’Auberge des migrants. «Ils sont encore dans l’espoir et dans le voyage. Ils devraient être accueillis comme des réfugiés de guerre. Nous avons dû aller jusqu’au Conseil d’Etat pour obtenir dix points d’eau !»

La construction de cabanes

Un peu plus tard, Charles Neuforge et son équipe retrouvent Lionel de Médecins sans frontières, devant le Kaboul Café. Avec lui, on assiste à la construction en un temps record d’une cabane en bois. «On est harcelé bien sûr. Les shelters en dur, ventilés, avec un toit en tôle, sont les versions les plus chères sur le camp. Ils sont réservés, en priorité, aux femmes avec enfants et aux familles. C’est le règne de la survie et de la débrouille. Certains empruntent la femme d’un copain pour tenter d’obtenir une cabane. Ben est chargé de recouper les infos et vérifier.»

Et un mur de trente kilomètres

Depuis leur arrivée massive en avril dernier, les réfugiés créent beaucoup de remous. Ils étaient 7.000 migrants, ils sont désormais quelque 4.500 dans la lande comme l’appelle la préfecture. Cette dernière veut profiter de l’hiver pour vider la Jungle. Du coup, mi-janvier, 3.000 migrants ont été transférés dans le nouveau camp de Grande-Synthe. D’ici fin février, 1.500 places seront disponibles dans des conteneurs aménagés à la Jungle. Côté belge, le Vice-premier ministre Jan Jambon a annoncé qu’il ne tolèrerait pas l’installation de camps de tentes le long de la Côte. Il a lancé d’ailleurs plusieurs opérations policières de contrôle.

«On est retourné assister à l’inauguration des premiers conteneurs», précise Charles Neuforge. «En tout état de cause, il n’y aura pas de places pour tout le monde. C’est la jungle, mais c’est aussi la honte. On n’est pas capable de les accueillir ou de leur dire clairement que ce n’est pas possible. À Calais, cela ressemble fort à du grand n’importe quoi ! Personne ne prend la responsabilité. Les Anglais paient les Français pour construire un mur sur trente kilomètres pour empêcher les migrants de traverser la Manche.» Et les associations ont la date butoir du 1er mars pour évacuer le bidonville.

Caroline Geskens

Plusieurs kilomètres de barrières hautes de plus de cinq mètres et ceinturées de barbelés se dressent sans façon. Sous la rocade, une fresque de Banksy, fameux artiste de street art britannique, rappelle que Steve Jobs est le fils d’un migrant syrien. 

Sur cette ancienne décharge publique, des centaines de tentes se serrent les coudes, certaines rafistolées à coup de sacs en plastique. Des chemins boueux et encombrés de détritus, même si les associations évacuent 12 tonnes de déchets par jour.

Une rue principale aligne ces petits commerces de la débrouillardise faits de bric et de broc. Une église éthiopienne en tôles apparaît. Quand on se donne rendez-vous, c’est entre Chez Abdullah où un panneau prévient «no pictures, no cameras», et des containers rouges.

Témoigner à visage découvert

Soudanais, Afghans, Érythréens, Irakiens ou encore Syriens cohabitent dans des conditions sanitaires précaires. « »Défense d’entrer » n’a jamais aussi bien porter son nom», souligne Charles Neuforge. «Cela a été compliqué de les faire témoigner à visage découvert. On a réussi avec quelques-uns. Je présente ainsi un jeune syrien, étudiant en médecine, qui a suivi le parcours Grèce-Turquie-Macédoine-Serbie… Ils étaient partis à quatre. Il est le seul à ne pas être arrivé en Grande-Bretagne. Il a essayé à trente reprises : à la nage, dans des camions, en train… En parlant de la Jungle, il se demande où il est. Il ne voyait pas ainsi le pays des droits de l’homme. Pour lui, dès que la guerre est terminée, il rentre.»

L’espoir au bout du ferry

Avec ses cameramen Mickaël et Philippe, son preneur de son Michel et son producteur Laurent, le journaliste a fonctionné en immersion durant trois jours et trois nuits. «J’ai déjà vu des situations pareilles au Rwanda, en Haïti, mais pas à côté de chez nous», déplore Charles Neuforge. «On est à deux heures de Bruxelles. Les migrants sont perçus comme de pauvres hères. On a rencontré ici des médecins, des journalistes, des traducteurs… C’est un peu comme nos parents qui se sont retrouvés sur ces routes. Ici, le rêve qu’ils avaient vient se fracasser contre la réalité de ce camp. Ils sont déçus par l’attitude des Européens», constate-t-il.

«Quand ils arrivent ici, ils ne craignent plus les bombes, ils sont sortis d’un enfer et sont tolérés», explique Christian Salomé, président de l’association L’Auberge des migrants. «Ils sont encore dans l’espoir et dans le voyage. Ils devraient être accueillis comme des réfugiés de guerre. Nous avons dû aller jusqu’au Conseil d’Etat pour obtenir dix points d’eau !»

La construction de cabanes

Un peu plus tard, Charles Neuforge et son équipe retrouvent Lionel de Médecins sans frontières, devant le Kaboul Café. Avec lui, on assiste à la construction en un temps record d’une cabane en bois. «On est harcelé bien sûr. Les shelters en dur, ventilés, avec un toit en tôle, sont les versions les plus chères sur le camp. Ils sont réservés, en priorité, aux femmes avec enfants et aux familles. C’est le règne de la survie et de la débrouille. Certains empruntent la femme d’un copain pour tenter d’obtenir une cabane. Ben est chargé de recouper les infos et vérifier.»

Et un mur de trente kilomètres

Depuis leur arrivée massive en avril dernier, les réfugiés créent beaucoup de remous. Ils étaient 7.000 migrants, ils sont désormais quelque 4.500 dans la lande comme l’appelle la préfecture. Cette dernière veut profiter de l’hiver pour vider la Jungle. Du coup, mi-janvier, 3.000 migrants ont été transférés dans le nouveau camp de Grande-Synthe. D’ici fin février, 1.500 places seront disponibles dans des conteneurs aménagés à la Jungle. Côté belge, le Vice-premier ministre Jan Jambon a annoncé qu’il ne tolèrerait pas l’installation de camps de tentes le long de la Côte. Il a lancé d’ailleurs plusieurs opérations policières de contrôle.

«On est retourné assister à l’inauguration des premiers conteneurs», précise Charles Neuforge. «En tout état de cause, il n’y aura pas de places pour tout le monde. C’est la jungle, mais c’est aussi la honte. On n’est pas capable de les accueillir ou de leur dire clairement que ce n’est pas possible. À Calais, cela ressemble fort à du grand n’importe quoi ! Personne ne prend la responsabilité. Les Anglais paient les Français pour construire un mur sur trente kilomètres pour empêcher les migrants de traverser la Manche.» Et les associations ont la date butoir du 1er mars pour évacuer le bidonville.

Caroline Geskens

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