Patrons de chaînes et animateurs, la presse française donne les détails des fiches de paie à la télé.
La télé fait rêver, on en parlait d’ailleurs dans l’interview de Caroline Ithurbide au sujet d’«Adam recherche Eve» (D8 et AB3). Et c’est surtout pour l’aspect financier.
Le magazine VSD sort cette semaine une enquête sur les salaires de la télé, en France.
Pas d’harmonisation pour les chroniqueurs
Pour les chroniqueurs, la pige est facturée en fonction de l’émission (et donc de l’audience).
C’est sur NRJ12 que l’on reçoit le moins. Une prestation dans «Le Mag» ne rapporte «que» 130 €.
C’est un peu mieux chez Cyril Hanouna, où, autour de la table de «Touche pas à mon poste», les salaires varieraient de 250 à 500 € par émission.
On n’est pas si mal payé chez Ruquier ! Léa Salamé et Aymeric Caron touchent entre 1.000 et 1.500 € par émission. Certes, l’enregistrement dure des heures…
Mais c’est Jean-Michel Aphatie pour «Le Grand journal» (Canal+/BeTV) qui toucherait le gros lot, avec 250.000 € annuels pour ses interventions.
Petite précision : dans une grande majorité des cas, les chroniqueurs ont une activité principale déjà rémunérée, à côté.
Animateurs pas pigeons !
Les animateurs TV sont mieux lotis. Mais c’est M6 qui est plus chiche avec ses salariés. La chaîne propose à ses animateurs sous CDI des salaires confortables, mais pas indécents. Un programme estampillé M6 étant toujours plus puissant que celui qui l’anime…
Jérôme Anthony («Un trésor dans votre maison»), par exemple, touche 8.500 € par mois. Mais bénéficie de la sécurité de l’emploi et de primes pour les nouveaux programmes proposés.
Du côté de TF1, fini les contrats d’exclusivités pour animateurs stars. Le premier à en avoir fait les frais a été Benjamin Castaldi. Fini aussi les 35.000 € par mois pour attendre qu’on lui propose une émission. Mais son passage à D8 lui a tout de même rapporté 400.000 € pour la saison de «Nouvelle star».
Même pénitence pour Carole Rousseau, à qui il reste deux ou trois prime times par an et quelques apparitions sur TMC. Là où elle pouvait toucher 35.000 €, elle en négocie péniblement 7.000 € pour «90’Enquêtes». (AB3 sucre ses passages chez nous !).
Les journalistes touchent des salaires de vedettes
Pour Jean-Pierre Foucault, l’élection de Miss France lui rapporte 45.000 €, un montant qui tient aussi compte des deux ou trois spéciales de «Qui veut gagner des millions».
Seul animateur de TF1 à conserver une situation confortable : Nikos Aliagas. Il a réussi à garder son contrat d’exclusivité, estimé à 30.000 € par mois. Mais la chaîne le rentabilise avec «The Voice», «C’est Canteloup» et «50 mn Inside».
Des chiffres bien loin de ceux perçus par les salariés de France Télévisions. Ces derniers empocheraient 3.500 € par prime, sauf pour les têtes d’affiches comme Stéphane Bern qui reçoivent 12.000 €.
Au JT, David Pujadas, touche la même somme, mais comme salaire mensuel. Et Elise Lucet serait quant à elle à 10.000 € pour le 13H.
Enfin, L’animateur phare de D8, Cyril Hanouna n’est pas à plaindre non plus avec 25.000 € par mois.
Des patrons bien à l’abri…
Nonce Paolini, le PDG de TF1, n’a pas augmenté son salaire depuis 2011, mais perçoit 920.000 € par an. Son bonus annuel a, par contre, encore augmenté en 2014. Une fiche de paie qui affiche : 2,36 millions selon les chiffres publiés par la chaîne.
À Canal+, Bertrand Meheut touche entre 1,97 et 2,5 millions d’euros par an.
Chez M6, Nicolas de Tavernost a des revenus estimés à 1,7 million d’euros.
Des montant qui font rêver, Rémy Pflimlin, le patron de France Télévisions, dont le salaire est fixé par le gouvernement à «seulement» 330.000 € par an.
Des montants qui donnent le tournis aux téléspectateurs. À titre de comparaison, en Belgique, le salaire d’une caissière dans la grande distribution tourne autour des 25.000 €… par an !
Pierre Bertinchamps
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