Combien ça coûte d’être sponsor de «The Voice» ? Nous avons la réponse !
En Belgique, il est souvent très difficile de mettre la main sur les coûts des programmes, les salaires des animateurs ou des intervenants, et les rentrées générées par la pub ou les produits dérivés des émissions… Télépro dévoile pourtant les rentrées publicitaires que peuvent générer une saison de «The Voice Belgique».
Le flop de la prévention
En plus des revenus des coupures publicitaires, le télécrochet phare de la RTBF rapporte aussi en sponsoring. Une marque paie pour être mieux mise en valeur autour et dans le programme. C’est le cas, cette saison, d’un soda américain et d’une marque de voiture japonaise.
En plus, comme elles sont exposées avec la technique (controversée) du placement de produit, elles bénéficient d’une citation supplémentaire en début de programme. Au départ, la formule devait être une contrainte pour la RTBF.
Des élus, poussés par des associations, avaient estimé que montrer du doigt des marques qui paient pour apparaître dans un programme de façon «naturelle», allait avoir un effet négatif sur leur perception par le public.
C’est tout le contraire : l’obligation de nommer les marques dans un message préventif fait que dès que le produit apparaît à l’écran, il est tout de suite identifié.
Du cross-média VIP !
Ces marques qui apparaissent dans «The Voice Belgique» paient 631.500€, mais des promotions et des réductions étaient possibles pour alléger la facture.
En tant que «premium», elles bénéficient de diffusion privilégiées durant le programme en prime time et en rediffusion, dans les bandes annonces et même sur les autres médias de la RTBF puisque VivaCité, Pure FM et Classic 21 proposent aussi des émissions ou des chroniques autour de «The Voice». Et bien sûr, sur le web, où le fond du site dédié à l’émission est parfois joliment décoré d’une bouteille de soda rouge, ou encore une présence permanente de la marque sur le Livecenter de la RTBF. C’est évidemment compris dans le prix…
Moins cher et moins visible
Pour les autres sponsors, par exemple une marque de mobilophonie low cost ou une enseigne de literie, la note est moins salée, à 250.000€, hors promotion. À ce tarif-là, les marques «medium» ont droit aux bandeaux publicitaires qui apparaissent à l’écran durant l’émission, quelques spots autour des bandes annonces et une grosse exposition aussi sur le web.
«Premium» ou «medium», les annonceurs doivent aussi s’acquitter de la licence d’utilisation de la marque «The Voice» (détenue par Endemol, en Belgique), pour parfaire sa communication. C’était le cas d’une enseigne de fast-food l’an dernier, qui utilisait le sigle de «The Voice» en dehors des pubs sur la RTBF.
Cela coûte tout de même 20.000 €.
Tous ces montants sont valables pour toute la durée de la saison 4, même s’il faut encore ajouter les coûts de production des éventuels spots.
Des salaires qui donnent le tournis
Et toujours en parlant d’argent et de «The Voice», en France, le salaire de Zazie a été dévoilé ce week-end. Pour toute la saison, la chanteuse recevrait 400.000 €. On peut dire que la dernière arrivée du télécrochet de TF1 a été quelque peu arnaquée, puisqu’il semblerait que l’an dernier, dans le même fauteuil, Garou touchait 450.000 € !
Et même sur TF1, une star, ça se fait prier. La chaîne française aurait déboursé 900.000 € pour garder Mika. En 2014, on évoquait déjà la somme de 500.000 € pour Jenifer et Florent Pagny. Des cachets qui s’entendent pour toute la saison de l’émission. Mais en pratique, les coaches ne prestent qu’une quarantaine de jours sur six mois de temps. Précisons que ces montants circulent dans la presse française, mais qu’aucun intéressé n’a confirmé.
Quoi qu’il en soit, une chose est certaine : «The Voice» est une grosse machine qui brasse de grosses sommes d’argent !
Pierre Bertinchamps
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