Découvrez comment ce Namurois a réussi à participer au jeu «Harry» sur France 3 !

Découvrez comment ce Namurois a réussi à participer au jeu «Harry» sur France 3 !
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Sebastien Etienne raconte son passage dans l’émission présentée par Sébastien Follin. Il apparaît ce jeudi après-midi sur France 3.

Plusieurs fois par an, les productions de jeux télévisés français délocalisent leur casting en Belgique : tout récemment à Bruxelles pour «Tout le monde veut prendre sa place» (France 2) ; l’an dernier, c’était «Slam» (France 3). Il y a eu aussi «Les Douze coups de midi» (TF1) à Namur, et «Harry», le jeu de lettres de France 3, présenté par Sébastien Folin.

Un Namurois, Sebastien Etienne, qui travaille dans le secrétariat médical, féru de jeux télé nous explique son parcours jusqu’à l’épisode de «Harry», diffusé, ce jeudi 12 mars à 16h50 sur France 3.

Une première approche personnalisée

«Le casting a eu lieu en novembre dernier», raconte le candidat. «Et l’épreuve était individuelle».

C’est une grande différence avec «Slam» et «Tout le monde veut prendre sa place», où la première épreuve est un questionnaire de connaissances générales (avec en plus une grille à compléter pour «Slam») distribué à une centaine de personnes en même temps.

«Pour « Harry », nous étions trois personnes convoquées par tranches de 20 minutes», précise-t-il. «Nous avons d’abord été filmés pour voir comment nous nous exprimions à la télé. L’épreuve se passait ensuite sur tablette. J’ai tout de suite eu un indice sur la suite des événements, même si je n’ai pas eu de confirmation formelle sur le moment».

«Le jeu avant le show»

Dans un casting plus classique, le résultat des tests n’est pas déterminant. Pour donner un peu de contenu au programme, le candidat doit avoir quelque chose à raconter ou une bonne bouille qui va inspirer l’animateur. Chez Nagui, cet échange avec les concurrents prend par exemple plus de 20 minutes dans l’émission.

Pour tirer le meilleur parti, les aspirants au jeu sont cuisinés par les casteurs, et l’anecdote la plus croustillante ou la plus juteuse peut l’emporter sur le résultat de l’épreuve écrite. «Pas pour « Harry », on sent que ce n’est pas la même approche», affirme Sébastien. «Ici, c’est vraiment le jeu avant le show».

Sebastien a été rappelé en janvier pour un enregistrement, dans la foulée, le 27 du même mois.

Il a dû prendre sa garde-robe avec lui !

À Paris, le candidat est pris en charge. «Comme il faut être à France Télévisions à 8 heures du matin, la production offre le Thalys et l’hôtel (ndlr : ce n’est pas le cas de «Slam»). J’y suis allé juste après les attentats à Charlie Hebdo, et à l’entrée, les valises étaient fouillées par les vigiles», se souvient Sébastien Etienne.

Sept émissions sont enregistrées par jour. Quatre le matin de 9h30 à midi, et ensuite trois autres l’après-midi.

Les participants doivent apporter cinq tenues différentes : ils sont susceptibles de rester pour une quinzaine d’émissions mise en boîte lors de la session.

«Une habilleuse de la chaîne a de toute façon des vêtements en stock», explique-t-il. «On nous demande de ne pas venir avec des vêtements à pois, à rayures ou avec des marques. Il y avait un candidat qui n’avait que ça… Par exemple, moi, j’avais une cravate avec les «101 Dalmatiens» : j’ai dû en porter une autre pour éviter un problème avec Disney…». Une quinzaine de personnes sont convoquées par jour d’enregistrement.

Une différence de moyens avec la Belgique

Concernant l’animateur, Sebastien ne tarit pas d’éloges : «Il est vraiment très sympa et met à l’aise les candidats avec des petites blagues. C’est très familial et bon enfant, comme ambiance».

Nous ne dévoilerons pas le résultat de Sebastien à «Harry», mais pour le candidat, c’est une bonne expérience. «Je n’avais jamais participé à un jeu en France, et je voulais voir comment ça se déroule», justifie-t-il. «Je garde plein de bons souvenirs. La façon de faire de la télé est la même qu’en Belgique, c’est vraiment une question de moyens qui fait la différence sur le plateau».

Le «Septante et un», un passage obligé

Sebastien a fait partie des premiers candidats de «Prenez l’air» sur RTL-TVI en 1996. Sur la même chaîne, il a aussi participé au «Mot gagnant» ainsi qu’à «Septante et un».

En réalité, une grosse majorité des candidats belges qui postulent pour les jeux de la télévision française sont au moins passé une fois par le jeu de Jean-Michel Zecca. «Lors des castings, quasi tout le monde est pris pour le « Septante et un ». Il faut vraiment ne pas être du tout télégénique et rater complètement son questionnaire pour ne pas se retrouver aux enregistrements à RTL. C’est aussi un peu logique : la production a besoin de 70 personnes par émission», précise Sebastien qui a quelques facilités dans le domaine puisqu’il est animateur sur une radio locale et qu’il a aussi fait du théâtre amateur.

Il rêve de chanter aux côtés de Nagui

Notre Belge est fan de jeux télés et de jeux de lettres. «J’ai fait deux fois les sélections de « Tout le monde veut prendre sa place », mais sans succès. Et j’ai aussi tenté celles de « N’oubliez pas les paroles », mais sur les 130 inscrits, ils n’en ont retenu qu’un seul ! C’est d’ailleurs le jeu auquel je rêve de participer», confie Sebastien Etienne.

«Je participe aux jeux vraiment pour le plaisir», affirme-t-il. «Le cadeau est un plus, ce n’est pas ce qui me motive. Sur « Harry », on repart au maximum avec 2.000€, ça n’a rien à voir avec « Les Douze coups de midi » où on peut recevoir une cagnotte de 400.000€ !»

Des cadeaux qui doivent être mérités

Sur le service public, une règle prévaut pour les jeux télévisés : pour des raisons éthiques, le gain doit être à la hauteur de la difficulté demandée au candidat. Pas question donc de repartir avec une voiture après trois tours de roues, ou de recevoir des sommes folles après seulement quelques participations.

On se souvient que dans «Forts en tête» (RTBF), la voiture n’était gagnée qu’après un long parcours de questions et d’épreuves culturelles réalisées par le candidat…

Pour savoir si Sebastien Etienne a battu Harry, rendez-vous ce jeudi à 16h50 sur France 3 !

Pierre Bertinchamps

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