De rouille et d’os
Le réalisateur d’«Un prophète» signe un film intense et poignant, avec dans les rôles principaux Marion Cotillard et le jeune acteur belge Matthias Schoenaerts.
Un homme prend la route de Belgique vers le Midi de la France, où il va rejoindre sa sœur et son beau-frère. Sans argent, il voyage à pied, en train et en autostop, accompagné de son jeune fils. Une fois sur la Riviera, il trouve un emploi de videur dans une boîte de nuit, et fait la connaissance d’une jeune femme exerçant le métier de dresseuse d’orques dans un parc d’attractions de la région. Quelque chose pourrait naître entre Ali et Stéphanie, mais le destin va les frapper durement…
C’est une histoire de gens qui prennent des coups, mais qui se relèvent. Une histoire d’amour pas comme les autres, surtout. Adapté d’un recueil de nouvelles âpres et captivantes de Craig Davidson, «De rouille et d’os» nous emmène aux marges de la société, dans une précarité qui force à survivre, au prix de souffrances et de combats, avec une lueur d’espoir au bout des épreuves… Jacques Audiard filme juste, dans un style physique comme est physique le jeu de Marion Cotillard, très émouvante, et celui de son partenaire, le jeune et très prometteur Matthias Schoenaerts, révélé dans «Tête de bœuf». Sobre et bouleversant à la fois !
Louis DANVERS
Drame de Jacques Audiard (France/Belgique, 2012, 115 min), avec Marion Cotillard (Stéphanie), Matthias Schoenaerts (Ami) et Armand Verdure (Sam).
Vos autres sorties du
mercredi 16 mai
2012
The Dictator
Le tandem gagnant de «Borat» remet le couvert avec une farce politiquement très incorrecte.
Le secret est si bien gardé sur ce nouveau film de l’équipe de «Borat» (Sacha Baron Cohen devant la caméra, Larry Charles derrière) que la presse n’y a pas encore eu accès, quelques jours seulement avant la sortie, chez nous comme aux États-Unis… On peut s’attendre à rire d’énorme manière, devant les aventures d’un dictateur prêt à tout pour éviter à son cher pays la honte de vivre en démocratie. Dans le monde post-Saddam Hussein et post-Kadhafi, l’humour peut-il être une arme de destruction massive ? Réponse à l’écran…
L.D.
Comédie de Larry Charles (États-Unis, 2012, 83 min), avec Sacha Baron Cohen (le général Aladeen), Ben Kingsley et Anna Faris.
The Divide
Un thriller de science-fiction imaginant la survie après un cataclysme à New York.
Une explosion terrifiante a plongé Big Apple dans un abîme de destruction. Des survivants réfugiés dans un sous-sol tentent de s’organiser, dans un climat de panique. Mais tensions et rivalités ne les épargnent pas. Et quand une nouvelle menace surgit, sous la forme de personnages masqués et armés, les chances d’Eva et de ses compagnons ne tiendront plus qu’à un fil… Les conventions du thriller de science-fiction, genre à la mode s’il en est, sont servies avec énergie dans un film que les amateurs apprécieront sans doute.
L.D.
Thriller/science-fiction de Xavier Gens (États-Unis/Grande-Bretagne, 2011, 110 min), avec Lauren German (Eva), Milo Ventimiglia (Josh) et Michael Biehn (Mickey).
Mais aussi :
Le Magasin des suicides
Animation de Patrice Leconte (France, 2010, 80 min).
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