Le service public rend certains de ses programmes accessibles aux non-voyants. Combien ? Pourquoi ? Comment ? On vous explique tout.
L’audio-description, c’est quoi ? Une bande son ajoutée à celle d’un programme ou d’une fiction et qui guide le «téléspectateur non-voyant» dans la compréhension de l’émission. Une voix neutre explique ce qui se passe, ce que font les acteurs ou comment ils sont habillés (si c’est pertinent dans la trame de la scène). Cette bande son ne couvre pas les dialogues.
La RTBF a une obligation de diffusion de programmes audio-décrits. Son contrat de gestion lui impose de diffuser 2 films… par an. Mais la chaîne publique fait beaucoup mieux, puisque l’an dernier, la série «La Trêve» était accessible aux non-voyants. Et ce vendredi soir à 20h50, le film français «Quai d’Orsay», en prime-time, sur La Une, sera disponible en audio-description. Plutôt que 2 programmes, en 2016, ce sont 6 fictions qui ont bénéficié de cette accessibilité.
Dans le cas de «La Trêve», la bande son additionnelle a été réalisée en Belgique avec des comédiens spécialisés dans ce type de prestation. Pour les productions françaises, la RTBF fait l’acquisition des droits (et ils ne sont paraît-il pas donnés !) pour reprendre l’audio-description faite par les chaînes françaises.
Pour bénéficier de ce service, il faut tout d’abord être abonné à une plateforme numérique et disposer d’un décodeur (pas simplement le bon vieux câble qui arrive directement derrière la télé). Ensuite, lorsque le programme démarre, sélectionner le menu «langues» (généralement en appuyant simplement sur «OK» pendant la diffusion) et choisir l’audio-description.
À noter que parfois, l’audio-descritpion est disponible – depuis les box des opérateurs belges – pour certains programmes de France Télévisions.
Sur la RTBF, les programmes bénéficiant de l’audio-description sont mentionnés par un logo durant la bande-annonce et un message sonore indicatif.
Pierre Bertinchamps
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