Dave : «Les années 70 ? Des souvenirs formidables !»

Pour animer «300 chœurs – Vos chansons préférées des années 70», vendredi à 21h05 sur France 3, Dave était le présentateur idéal !

Le chanteur de 76 ans a bien connu les seventies, période durant laquelle il a enregistré ses plus grands succès.

Quel souvenir gardez-vous de ces années 1970 ?

C’était une période d’inconscience et d’insouciance car elle se situe juste avant les grands chamboulements comme le sida, le choc pétrolier et la montée du chômage. Après Mai 68, il régnait une grande liberté, pour ne pas dire libertinage dont, je l’avoue, j’ai bien profité et qui m’a laissé des souvenirs formidables.

Avez-vous déjà chanté avec une chorale ?

Oui, c’est très à la mode. Je trouve cette démarche formidable car j’adore écouter les chœurs. Mon frère, qui habite les Pays-Bas, fait partie d’un chœur. Les entendre chanter me fait aimer l’humanité. Quand on chante avec une chorale, on se sent soutenu et, franchement, certaines chansons sont meilleures que sur mes propres disques.

L’un de vos titres figure-t-il dans la liste des trente chansons plébiscitées par les téléspectateurs ?

D’après cette liste, les téléspectateurs ont choisi «Dansez maintenant». Mais les deux succès dont les gens se souviennent sont «Du côté de chez Swann» et «Vanina». J’ai été un peu peiné par le communiqué qui présente ce divertissement parce qu’on me cite comme présentateur, mais pas du tout en tant que chanteur. Or, si j’adore de temps en temps animer des émissions, je me considère avant tout comme chanteur.

Dans votre répertoire, quelle est votre chanson préférée ?

Dans les plus connues, j’adore «Est-ce par hasard ?», dont le tempo est du jazz chanté. À l’origine, c’est une chanson de Nat King Cole dont les deux paroliers, qui l’ont adaptée en français, ont bien trouvé les mots désuets qui collent parfaitement à la mélodie.

Parmi les jeunes chanteurs, quel est votre petit préféré ?

J’ai été bluffé par Vianney. Dans mon émission «Du côté de chez Dave», je lui avais vivement déconseillé d’interpréter «Et maintenant» de Gilbert Bécaud car, à part Nina Simone, il me semblait que personne n’était capable de relever ce défi. Il ne s’est pas démonté et s’est accaparé la chanson au point que son interprétation m’a littéralement scotché. En l’écoutant, j’ai ressenti le même choc que lorsque j’ai entendu Vanessa Paradis pour la première fois. J’aime aussi beaucoup Zaz.

Quel est pour vous le chanteur emblématique des années 1970 ?

Ce serait peut-être Joe Dassin parce qu’il chantait de la bonne variété française. Gérard Lenormand a aussi à son actif un grand nombre de succès. Dans l’ensemble, je trouve les textes des années 1970 souvent plus intéressants que ceux d’aujourd’hui, mais ce doit être mon côté vieil aigri qui ressort. «Les Champs-Élysées» ou «Voici les clés» développent une vraie idée. Mike Brant avait une voix exceptionnelle, mais ses textes étaient banals. Même si elle n’est pas emblématique de ces années-là, j’adore Marie Laforêt… et surtout ses yeux !

Et le chanteur belge ?

Sans aucune hésitation, Adamo. C’est un homme d’une grande gentillesse, très intelligent, et un chanteur au talent incontestable.

Quels sont vos projets ?

Si tout va bien, ma tournée «Souviens-toi d’aimer» (une phrase de l’abbé Pierre), interrompue à cause du confinement, devrait redémarrer en septembre.