Cinq villes ont déposé un dossier de candidature pour accueillir la 69è édition du concours.
Après la victoire du chanteur Nemo lors du 68e Concours Eurovision de la chanson qui se tenait en mai dernier à Malmö (Suède), la main passe à la Suisse pour l’organisation de l’événement en 2025.
Première étape : trouver un lieu pour accueillir les shows, les fans, les touristes et la presse. Les villes suisses avaient jusqu’au 30 juin dernier pour déposer leur candidature à la SSR-SRG (la société qui chapeaute les télévisions publiques suisses).
Pas deux fois
Les deux villes qui ont déjà organisé le Concours Eurovision, en Suisse, Lugano (1re édition en 1956) et Lausanne (34e édition en 1989 suite à la victoire de Céline Dion) ont rapidement déclaré qu’elles n’étaient pas intéressées de remettre le couvert l’an prochain.
À la date de clôture des inscriptions, quatre dossiers comprenant 5 villes de la confédération ont été déposés : Bâle, Bienne/Berne, Genève et Zürich. Ces deux dernières ont les dossiers les plus solides.
Pour être dans la même ligne budgétaire que les Concours Eurovision précédents, les candidats devaient s’assurer de disposer d’un crédit de 20 millions de francs suisses. Pour la proposition commune des villes de Bienne et de Berne, le canton n’a pas encore donné son accord pour mettre les fonds en réserves. Pour rappel, Bienne est la ville d’où est originaire le détenteur du trophée 2024, Nemo.
Des grosses exigences
Selon les exigences de l’Union européenne de radiotélévision (UER) pour accueillir l’Eurovision, il faut une salle de 15.000 personnes, avoir un aéroport international à proximité, un bon réseau de transports en commun et une capacité hôtelière suffisante pour recevoir tout le monde.
À ce petit jeu, Bâle ne remplit pas toutes les conditions, même s’il partage un aéroport avec Mulhouse (France). Les deux villes qui vont sans doute mener une bataille de la communication et du lobby auprès de l’UER seront Genève et Zürich.
La capitale de la Romandie propose d’organiser les trois shows dans le hall des expositions Palexpo, juste à côté de l’aéroport de Cointrin. Ce qui pourrait être la faiblesse du dossier genevois : les installations sont vieillottes et n’ont jamais accueilli ce type d’événement. Pour contrebalancer, la ville de Genève joue la carte de la «diplomatie» puisque c’est sur son territoire que se trouve le siège de l’UER…
Tout est réuni pour Zürich ?
À Zürich, ce serait dans le Hallenstadion que la scène serait construite. C’est la plus grande arène couverte de Suisse avec une capacité de 15.000 spectateurs. Le Centre de presse serait installé, juste à côté dans la halle des foires.
Dans la balance, la ville alémanique insiste sur le fait que la Suisse Romande et le Tessin ont déjà organisé les festivités, et c’est en plus la branche germanophone de la SRG-SSR, la SRF (Schweizer Radio und Fernsehen) qui produit la sélection suisse pour l’Eurovision, même si les trois autres communautés linguistiques y participent pleinement.
Le calendrier prévoit qu’en juillet et en août, l’UER et la télévision suisse étudient les dossiers et effectuent les visites d’usage. Le choix final de la ville hôte sera dévoilé d’ici la fin de l’été.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici