Ce dimanche à 23h, Arte dresse son portrait, dans la foulée du film «Phantom Thread».
Daniel Day-Lewis (64 ans) est un «illustre» inconnu. Son nom n’est pas immédiatement évocateur, son visage non plus. Il ne provoque pas l’hystérie des foules et n’a pas (encore) son étoile sur Hollywood Boulevard. Pourtant, il est considéré comme l’un des plus grands acteurs au monde. Il a été couronné de trois Oscars, un record dans l’histoire du cinéma.
Son histoire est celle d’un homme en conflit avec ses origines bourgeoises, obligé de disparaître pour redevenir lui-même. Sa carrière démarre sur les chapeaux de roue dès 1985 en punk homosexuel de «My Beautiful Laundrette», de Stephen Frears, puis l’année suivante en aristocrate snob de «Chambre avec vue», de James Ivory. Il y incarne toutes les facettes de son Angleterre natale. Dès ses débuts, il prend tous les risques et subjugue les critiques.
Méconnaissable d’un film à l’autre, l’insaisissable Daniel Day-Lewis crève l’écran. Fils d’un poète et d’une brillante actrice, il a grandi dans un quartier chic de Londres, au sein d’une famille distante et prestigieuse. Pour s’intégrer à l’école publique, il adoptera le langage de la rue.
Nourri d’images familiales rares et d’extraits de films, ce documentaire, qui suit la diffusion du film «Phantom Thread», brosse le portrait d’un acteur caméléon. Depuis 2017, Daniel Day-Lewis vit retiré en Irlande, avec son épouse Rebecca Miller, la fille du célèbre dramaturge Arthur Miller.
Cet article est paru dans le Télépro du 17/10/2021
