Damien Gillard : «Une énorme vague d’amour !»

Le comédien dans la peau de Fabrizio, un des personnages très attendu sur la scène de Forest National © RTBF/Stéphane De Coster

L’humoriste et acteur revient sur ses émotions et celles de toute l’équipe du «Grand Cactus» lors du show capté à Forest National le 6 mai dernier, et diffusé ce jeudi à 20h35 sur Tipik.

Damien Gillard, quelle a été votre réaction après avoir appris que vous alliez jouer à Forest National ?

Rien que le nom a résonné très fort en moi car j’y ai vu tant de concerts quand j’étais enfant et adolescent ! C’est une salle mythique. J’ai donc été complètement envahi par le trac. Un vrai choc ! Sans doute le plus grand de ma vie d’artiste. J’ai joué dans pas mal de théâtres mais jamais devant 7.000 personnes. En outre, toute l’équipe a constaté que les gens nous attendaient ! Une énorme vague d’amour a déferlé !

C’est une aventure de «rock stars» !

Nous avons tous été bouleversés jusqu’à en avoir les larmes aux yeux. Quand je suis arrivé dans la peau de Fabrizio, il y avait tellement de réactions du public que je me suis demandé si j’allais pouvoir parler. Très impressionnant ! Et ce, depuis le début, quand tous les spectateurs ont allumé les écrans de leurs portables. Même après le spectacle, les gens nous attendaient pour des autographes, remarquaient si l’un de nous n’était pas là et le réclamaient.

Le trac était-il déjà présent lors des répétitions ?

Pour moi, oui. D’autant que nous avons juste eu deux jours de mise au point à Forest. Avec nos nouveaux numéros, on était sans filet. Un humoriste rôde généralement ses sketches et a le temps de les affiner. Ici, ce n’était pas possible. D’habitude, personne ne procède comme ça. Voilà pourquoi c’est un petit miracle. Dans pareille situation, il faut beaucoup de calme, de maîtrise de soi car les nerfs peuvent lâcher. Mais chacun de nous était si enthousiaste que cette émulation nous a portés. On s’est soutenus les uns les autres. Il n’y avait pas d’ego, nous étions soudés, comme en plateau, et entièrement dédiés au spectacle. C’était de la folie, mais on a réussi !

Comment avez-vous procédé pour monter le spectacle et choisir les sketches ?

Le boulot en amont a été très bien géré par Jérôme de Warzée et son équipe. Ensuite, on a fait une première lecture. Des personnages ont été ajoutés suite à des propositions. Chacun a été très ouvert. On est parvenu à créer un show où chacun a eu son lot de bonheur scénique !

Aviez-vous quelques peurs ou des doutes ?

Les gens nous connaissent, nous apprécient. Mais même si le public nous était acquis, il ne fallait quand même pas lui proposer des numéros bâclés ou pas très drôles. Le retour a été génial. Si un autre show est programmé, je dis oui tout de suite. Pour l’instant, on n’a pas de date mais… c’est dans l’air !

De quelle façon préparez-vous vos passages dans l’émission télé ?

J’essaye toujours d’être le plus sincère possible pour brocarder quelqu’un. Il faut regarder des vidéos, choper la façon de parler. Dernièrement, j’ai adoré croquer Christophe Willem qui était face à moi. Il a été très réceptif, un peu déstabilisé, mais il s’est dit ravi. Un chouette moment ! On a tous l’air de clowns mais en réalité, on bosse beaucoup en coulisses.

Cet article est paru dans le Télépro du 1/6/2023

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici