Cyril Dion («Demain») : «On ne peut plus rester les bras ballants en ne comptant que sur quelques dirigeants»
À l’occasion de la diffusion de «Demain», Cyril Dion, le réalisateur, aidé dans son travail par Mélanie Laurent, a répondu aux questions de Télépro. Le film, instructif et optimiste, César du Meilleur documentaire en 2016, est à (re)découvrir ce lundi soir, à 21h00 sur La Trois.
Que teniez-vous absolument à transmettre avec cet incroyable film ?
Mon équipe et moi avons réalisé ce long métrage pour frapper l’imaginaire et donner à tous l’envie d’être utiles. Car si l’on a vraiment envie de changer nos habitudes, ça marche ! Nous avons besoin de nous réapproprier la société avec des initiatives immunitaires et humanitaires afin de retrouver la possibilité de construire un monde vivable pour chacun, au niveau énergétique, éducatif et démocratique. On ne peut plus rester les bras ballants en ne comptant que sur quelques dirigeants.
Nous allons donc tous devoir faire preuve d’abnégation…
En effet ! Au lieu de maltraiter la planète en cherchant à faire des profits tous azimuts, il est désormais plus pertinent de se donner une mission. Et ce, sans tarder ! Le film montre des gens qui ont opté pour une existence avec plus de sens. Comme un juriste international qui s’est mis au service de l’agriculture et de l’agronomie, ou un ex-banquier reconverti en jardinier citadin qui a ouvert une ferme urbaine !
Que conseilleriez-vous à chacun d’entre nous ?
Choisir une activité qui nous passionne, pour laquelle nous avons du talent ou qui est cohérente avec nos rêves ou nos valeurs, car le changement doit être un plaisir, pas une punition. Inspirez-vous des gens que nous avons rencontrés pour notre long métrage. Il n’y a pas que du spectaculaire, mais des actions simples, à la portée de tous, menées à bien par des personnes motivées. Aucun de ces volontaires n’a attendu un quelconque feu vert pour participer à améliorer notre monde sérieusement et durablement. Il existe des solutions à échelle locale, partout !
Extraits d’une interview parue dans Télépro du 30/04/2020
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