Cyclisme : place aux Batailles des Ardennes !

En l’absence de Pogacar, Dylan Teuns réitèrera-t-il son exploit de 2022 à Huy ? © Getty Images

Après les courses flandriennes et les pavés de Paris-Roubaix, le printemps cycliste change de visage et laisse place aux routes ardennaises accidentées.

Changement de décor aux Pays-Bas d’abord, avec l’Amstel Gold Race dimanche, puis en Belgique avec la Flèche wallonne, mercredi.

En terre batave

253,6 km de routes étroites, de nombreux virages et 33 côtes répertoriées entre le départ de Maastricht et l’arrivée à Valkenburg : c’est ce qui attend le peloton pour ce premier épisode du traditionnel triptyque ardennais composé de l’Amstel Gold Race, de la Flèche wallonne et de Liège-Bastogne-Liège (dimanche 21 avril). Vainqueur de l’édition 2019 après un finish époustouflant et ultra-dominateur depuis le début du printemps, Mathieu van der Poel fait figure de favori sur ses terres.

Si deux des trois derniers vainqueurs ne seront pas de la partie (Wout van Aert blessé et Tadej Pogacar qui prépare le Giro), le champion du Monde aura toutefois à faire face à une sérieuse concurrence. De l’Irlandais Ben Healy, deuxième l’an dernier, à l’Australien Michael Matthews, déjà cinq fois top 10, en passant par le Danois Mattias Skjelmose, nombreux sont les coureurs à afficher de grandes ambitions. Et les Belges ne sont pas en reste avec Remco Evenepoel, qui prend part à l’épreuve pour la première fois, et Maxim Van Gils, qui a passé un cap cette saison et est désormais capable de se mesurer aux meilleurs.

Flèche wallonne

Mercredi, la Flèche wallonne se disputera entre Charleroi et Huy sur un peu moins de 200 km. Le parcours a été légèrement revu : la côte de Cherave passe à la trappe (travaux), tandis que le peloton enchaînera non pas trois mais quatre fois Côte d’Ereffe-Mur de Huy. Ce mur ne fait que 1.300 m, mais sa pente moyenne à 10,2 %, avec un pic à 26 % (!), le rend difficile à grimper… même à pied.

Si par le passé des échappés ont réussi à aller au bout, ce n’est plus arrivé depuis 2003 et on devrait à nouveau voir les meilleurs puncheurs regroupés au pied de l’ascension. Côté belge, Evenepoel devrait être de la partie même si le profil ne correspond pas à ses qualités, au contraire de Dylan Teuns, vainqueur en 2022, et de Maxim Van Gils, 8 e l’an passé. Deuxième en 2023, derrière Pogacar, qui ne sera pas là, Mattias Skjelmose est à classer parmi les possibles n°1, tout comme l’Espagnol Mikel Landa, qui avait terminé dans sa roue, le Canadien Michael Woods, jamais classé au-delà de la 6 e place lors des quatre dernières éditions, le Russe Aleksandr Vlasov ou encore le Slovène Primoz Roglic.

Cet article est paru dans le Télépro du 11/4/2024

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