«Couleurs de l’incendie» : 2 questions à Clovis Cornillac
Un film à voir ce lundi à 20h30 sur La Une.
1927. Après le décès de Marcel Péricourt, sa fille Madeleine (Léa Drucker) doit prendre la tête de l’empire financier dont elle hérite. Mais son fils, d’un geste inattendu et tragique, va la placer sur le chemin de la ruine. Face à l’adversité des hommes, à la corruption et à l’ambition de son entourage, Madeleine devra mettre tout en oeuvre pour reconstruire sa vie…
Un film de Clovis Cornillac, d’après le roman de Pierre Lemaitre, suite de son livre «Au revoir là-haut».
Qu’est-ce qui vous intéresse dans l’œuvre de Pierre Lemaitre ?
Je le suis depuis ses premiers polars. J’aime ce qu’il écrit, car ses livres font partie d’une littérature qui a trait à tout ce qui me plaît au cinéma : le romanesque qui, au même titre que le grand cinéma, allie une élégance d’écriture et une intelligence qui sollicitent l’esprit du spectateur. C’est comme chez Dumas et Hugo : il s’agit d’une aventure humaine avec quelque chose qui nous dépasse. La trajectoire des personnages est tellement extraordinaire que tout peut leur arriver.
Madeleine doit apprendre à se battre…
Il y a dans son parcours une dimension initiatique qui fait penser au «Comte de Monte-Cristo» ! Madeleine passe de l’injustice à la vengeance et pourtant, je pense qu’elle n’a jamais été aussi heureuse qu’à partir du moment où elle se prend en main, même si cela semble paradoxal. Ce qui lui arrive est terrible, mais elle serait clairement passée à côté de sa vie si elle était restée à la tête de la banque : cette émancipation obligatoire la révèle à elle-même.
Cet article est paru dans le Télépro du 5/9/2024
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