Coronavirus : le CSA fait un geste pour les chaînes de télé et de radio
Le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) allège la charge administrative des éditeurs en raison de la crise sanitaire du coronavirus et de la baisse importante des revenus publicitaires qui en découle, a-t-il annoncé vendredi. Le régulateur des médias audiovisuels constate par ailleurs que le nombre de plaintes diminue depuis le confinement.
Les demandes d’échantillon de programmes sont suspendues jusqu’à la fin du confinement. Les délais pour rendre les rapports annuels 2019 pourront être prolongés.
« Nous ne suspendons pas les contrôles, nous soulageons les éditeurs d’un travail administratif qu’ils font habituellement », précise Karim Ibourki, président du CSA.
Le régulateur prendra en compte le fait que certaines grilles de programme ont dû être modifiées pour évaluer les obligations légales des éditeurs. « Si une radio a mis une grande partie de son personnel au chômage temporaire, il est logique qu’elle ne puisse plus faire certaines émissions. Les télévisions locales ne peuvent pas non plus diffuser des programmes culturels s’ils n’ont pas lieu », explique Karim Ibourki.
Le CSA insiste par contre sur l’information de proximité et sur l’accessibilité des programmes à tous les publics. Il restera attentif au respect des quotas de musiques issues de la Fédération Wallonie-Bruxelles. « Les artistes qui ne peuvent plus faire de concerts doivent continuer à toucher les droits », justifie Karim Ibourki.
Le nombre de plaintes a diminué alors que les gens regardent plus la télévision, se réjouit par ailleurs le régulateur. Un signe du « professionnalisme du secteur qui, malgré le contexte difficile, propose dans son ensemble des programmes de qualité au service de leurs publics », pour Minh Giang Do Thi, secrétaire d’instruction du CSA.
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