Constance Dollé : «C’est une saga digne de ce nom !»

Constance Dollé (Blanche) et Guillaume Arnault (Jean-Baptiste) © France 2/Storia Television/François Lefebvre
Nicole Real Journaliste

«Et la montagne fleurira», la saga adaptée d’un roman de Françoise Bourdon plongeant dans le quotidien des cultivateurs de Drôme provençale au milieu du XIXe siècle, est diffusée dès lundi à 21h10 sur France 2.

«Le Mas des tilleuls» (Calmann-Levy, 2011), le roman de Françoise Bourdon, raconte les aventures de Jean-Baptiste qui, après le décès de sa mère, est chassé de la maison familiale par son père. Le jeune homme n’aura dès lors plus qu’une seule obsession : reconquérir la demeure.

Dès lundi, France 2 diffuse «Et la montagne fleurira», la série en six épisodes adaptée du roman. Philippe Torreton, Hélène de Fougerolles, Julien Boisselier, Michel Jonasz… incarnent les protagonistes de cette saga historique dans laquelle Constance Dollé est Blanche, la tante du héros.

Constance Dollé, avant le tournage, avez-vous éprouvé le besoin de lire le livre ?

Non, parce que je suis arrivée tardivement dans ce projet. Et que j’avais envie de me laisser guider par l’adaptation d’Eléonore Faucher, la scénariste et réalisatrice.

Qu’est-ce qui vous a touchée dans le personnage de Blanche ?

Son profil m’a émue car je le connais bien pour avoir été moi-même élevée au sein d’une famille catholique pratiquante. Le fait d’être coincé entre son éducation, ses interdits, et ses élans émotionnels peut faire émerger une personnalité, une affirmation de soi. Ce sont ces réactions qui m’intéressent. Chez Blanche, la découverte de la liberté insufflée par la politique, la révolte et l’amour a entraîné une puissante prise de conscience.

Quels sont les points forts de Blanche ?

La résilience de cette femme qui, malgré toutes les épreuves tragiques traversées, arrive à faire face. Elle est certes parfois maladroite, mais c’est une femme de cœur.

Dans cette saga, quelle thématique vous interpelle le plus ?

La filiation et la transmission, qui touchent de près mon personnage. La série embrasse magnifiquement le mode de vie des gens à cette époque. Les personnages ont adopté, sans y réfléchir, des comportements balisés, qui les ont aidés à supporter un quotidien très dur.

En tant que comédienne, quel est l’avantage de tourner dans une série ?

Le temps. Si certaines histoires ne supportent pas d’être racontées en plusieurs épisodes, ce n’est pas le cas de cette saga, dont l’écriture permet de déployer des personnages dans le temps. Pour un comédien, avoir le luxe de s’attarder sur l’évolution de son personnage avec subtilité est intéressant.

Quelle est la difficulté pour une actrice de tourner dans une série historique ?

Porter un corset est une contrainte douloureuse ! Il comprime les viscères, entrave la respiration et les mouvements.

Avez-vous visionné la saga ?

Oui et je l’ai beaucoup aimée ! C’est une saga digne de ce nom, ni gnangnan, ni fleur bleue. Elle aborde des thèmes politiques et sociaux qui offrent matière à réflexion. Et est qualitative. 

Cet article est paru dans le Télépro du 25/8/2022

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