Conjuring : les dossiers Warren

Conjuring : les dossiers Warren

Ce film de hantise et de possession, aux effets percutants, n’est peut-être pas original, mais il est très efficace !

Certes «Conjuring : les dossiers Warren» n’a rien inventé. Les histoires de fantômes, d’esprits malins et de possessions démoniaques appartiennent à un domaine éminemment codé, balisé, où il n’est pas évident d’innover sur le plan du scénario. Mais le film de James Wan n’en est pas pour autant dépourvu d’efficacité. Au contraire.
Le récit met en scène une famille qui emménage dans une maison isolée, bien sûr «habitée» par des forces inquiétantes, et le couple de «chasseurs de fantômes» qui va les aider à s’en libérer. De bons comédiens (Vera Farmiga et Lili Taylor, surtout) animent un suspense surnaturel, jouant habilement de toutes les conventions du genre, avec ce qu’il faut de coups de théâtre et de scènes terrifiantes. Les amateurs de grand frisson apprécieront, qu’ils croient ou non à l’existence des démons…
Louis DANVERS
Épouvante de James Wan (États-Unis, 2013, 110 min), avec Vera Farmiga (Lorraine Warren), Patrick Wilson (Ed Warren) et Ron Livingston (Roger Perron).

Vos autres sorties ciné du mercredi 21 août 2013

Jeune et jolie

Sur fond de prostitution de mineure, un portrait d’adolescente bien dans le style de François Ozon.
Isabelle vient d’avoir 17 ans et de connaître sa première expérience sexuelle avec un garçon rencontré en vacances. Au retour, cette lycéenne bonne élève, vivant dans un milieu aisé, va commencer à se prostituer avec des hommes plus âgés. François Ozon n’a pas voulu faire un film sociologique sur le phénomène de la prostitution des (parfois très) jeunes gens, favorisée par Internet. Il trace un portrait complexe, mystérieux et donc intéressant, d’une adolescente troublée. Marine Vacht joue le jeu avec présence et justesse.
L.D.
Drame de François Ozon (France, 2013, 94 min), avec Marine Vacht (Isabelle), Géraldine Pailhas (Sylvie) et Frédéric Pierrot (Patrick).

Kick-Ass 2

Une suite animée, mais toujours aussi violente et ambiguë que le premier film.
L’idée de la BD originale était intéressante, avec ces gens ordinaires jouant les super héros sans en avoir les pouvoirs. L’adaptation cinéma fut spectaculaire, propulsant vers la renommée la très jeune Chloë Grace Moretz (16 ans). Mais le film affichait aussi une complaisance pour la violence gratuite d’autant plus ambiguë qu’elle concernait une héroïne de… 13 ans.
Hit Girl a grandi, elle a 15 ans dans le deuxième volet de la saga. Le spectacle continue de susciter un certain malaise, entre action brutale et apologie hypocrite de la justice privée.
L.D.
Action de Jeff Wadlow (États-Unis, 2013, 103 mn), avec Aaron Taylor-Johnson (Dave Lizewski/Kick-Ass), Chloë Grace Moretz (Mindy Macready/Hit Girl) et Christopher Mintz-Plasse (Chris D’Amico/Red Mist/The Motherfucker).

Mais aussi :

Milo

Drame de Roel Boorsma (Pays-Bas/Irlande, 2012, 94 min), avec Lorcan Bonner et Stuart Graham.

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