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«Close» : 2 questions à Lukas Dhont
Un film belge à découvrir ce jeudi à 20h35 sur La Trois.
Léo et Rémi, 13 ans, sont amis depuis toujours. Jusqu’à ce qu’un événement impensable les sépare. Léo se rapproche alors de la mère de Rémi, pour essayer de comprendre…
Un film du réalisateur belge Lukas Dhont («Girl»). Avec Eden Dambrine, Gustav De Waele, Émilie Dequenne et Léa Drucker.
Comment vous est venue l’idée de raconter cette histoire d’amitié ?
Un jour, je suis retourné dans mon école primaire, dans le village où j’ai grandi. Je me suis souvenu de cette époque où il m’était très difficile d’être moi-même, sans filtre. Les garçons se comportaient d’une certaine manière, les filles d’une autre, et j’avais toujours l’impression de n’appartenir à aucun groupe. Les amitiés que j’avais, surtout avec des garçons, commençaient à me faire peur car j’étais très efféminé et sujet à beaucoup de remarques. Le fait d’être intime avec un autre garçon offrait au regard des autres comme une confirmationd’une identité sexuelle supposée…
Le choix du titre signifie-t-il à la fois la proximité et l’enfermement ?
«Close», c’est un mot qui revenait souvent dans le livre «Deep Secrets» : «close friendship». C’est un mot incontournable pour évoquer l’amitié très proche entre ces deux garçons. C’est cette proximité questionnée qui déclenche le drame du film. Quand on perd quelqu’un, on cherche à retrouver une proximité avec l’être perdu. Ce mot illustre tout aussi bien l’idée d’être enfermé, de porter un masque et de ne pas pouvoir être soi-même…
Cet article est paru dans le Télépro du 20/2/2024
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