Claudine Brasseur : «Je suis partie à un moment où ça devenait compliqué» (interview)

Claudine Brasseur : «Je suis partie à un moment où ça devenait compliqué» (interview)
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Ce dimanche 18 octobre, la RTBF fêtera les 50 ans du «Jardin extraordinaire». Pour Claudine Brasseur, ce sera l’occasion de (presque) tourner la page.

Dimanche soir, pendant la diffusion de la soirée anniversaire du «Jardin» sur La Une, une petite fête sera organisée à Namur, en marge du «Festival Nature». Un clin d’œil puisque l’émission a toujours fait la promotion de l’événement, même quand celui-ci était partenaire avec RTL.

Claudine Brasseur y tournera sa page du «Jardin extraordinaire», même si pour l’année qui lui reste à travailler à la RTBF, l’ex-animatrice aura toujours un rôle de consultance, au sein de l’équipe.

Quel est votre souvenir le plus extraordinaire du «Jardin» ?

Il y en a plein… Je ne saurais pas en retirer un seul ! Je dirais que c’est la toute première fois que je me suis installée dans le studio avec Paul Galand, en 1991. Le sujet n’était pas évident parce que c’était sur la chasse. C’était très émouvant de prendre le relais d’Arlette Vincent.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Il y a aussi la dernière avec Tanguy Dumortier, où je lui passe le flambeau. Et toutes les rencontres que j’ai faites et les émissions en extérieur, dans des parcs, des zoos et même chez des particuliers où je pouvais approcher des animaux. Le travail sur le terrain, c’était très chouette.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Pour les 50 ans, vous avez révisionné les archives. Qu’est-ce qui vous a marqué en 50 ans du «Jardin» ?

L’évolution incroyable de la télévision. Quand on voit d’où on vient ! 50 ans, ce n’est rien du tout, mais c’est très impressionnant. Tout a changé dans la façon de tourner. Les caméras sont plus perfectionnées. Dans le fond, c’est toujours la même chose. Capter des paysages, suivre un papillon en plein vol… Et quand on présente, c’est toujours un face-caméra ! On travaille plus vite aujourd’hui. Le montage est plus rapide aussi. Tout devient à la fois plus simple et plus compliqué. Je suis partie à un moment où, pour moi, ça devenait plus compliqué. (Rires)

Il vous reste une année à la RTBF, vous allez rester dans la production ?

Non, c’est une toute nouvelle équipe de production qui a été renforcée aussi, parce qu’ils tournent beaucoup à l’étranger. C’est une bien plus grande organisation, avec une productrice et un présentateur-éditeur, alors qu’avant, je remplissais les trois fonctions, seule. Tanguy ne pourrait plus cumuler. Je me suis retirée, pour ne pas avoir le rôle de l’ancienne qui vient mettre son grain de sel. J’en ai profité pour me mettre à l’écriture du livre. Le 18 octobre, ce sera la fin au «Jardin» pour moi. (La RTBF précise que Claudine Brasseur reste dans l’équipe, NDLR)

Vous allez verser une petite larme, dimanche soir ?

Les larmes, ça ne se prévoit pas à l’avance… Je ne sais pas.

L’environnement vous intéresse beaucoup, vous allez faire quelque chose lors de la COP 21 ?

Les journalistes de la RTBF seront sur le dossier, avec notamment Sophie Brems. J’en parlerai dans ma rubrique en radio… Vous savez, en décembre, tout le monde en aura un peu marre d’entendre parler de l’environnement et du climat, de la COP 21 qui n’aura sans doute pas amené à grand-chose… C’est en janvier, en février, et encore après qu’il faudra en parler. C’est à ce moment-là que tout se joue. Et j’espère que les collègues traiteront toujours du sujet. Les grand-messes, ça focalise l’attention, mais ça ne touche pas forcément les gens. Une fois que l’événement sera passé, il faudra entretenir le sujet.

Entretien : Pierre Bertinchamps

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici