Claire Carosone : «Les maux de la Terre en 2050 s’observent aujourd’hui»

Dans «2050», la journaliste de 26 ans se projette dans le futur sur la base de dérèglements déjà rencontrés en 2022 © RTL Belgium/Fred Guerdin
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

À quelle sauce sera mangée la planète dans trente ans ? Claire Carosone, journaliste de «2050», nouveau magazine de RTL-TVI à découvrir ce jeudi à 19h50, sonne l’alerte.

Grâce à plusieurs témoignages de spécialistes et des scénarios reconstitués en images de synthèse, «2050» semble plus réaliste que jamais. L’avenir s’annonce-t-il si sombre pour la planète ? Pour Claire Carosone (26 ans, vue sur Plug RTL dans «Discover»), le changement, c’est maintenant ! Dans trente ans, il sera trop tard…

Ce que présente «2050» pourrait-il arriver ou est-ce de la fiction ?

C’est vraiment du documentaire. Les témoignages d’hydrologues, de climatologues, etc. sont entrecoupés d’images de faits qui se sont passés et des projections, comme les inondations, qui vont s’étendre. Le propos scientifique est très sérieux. C’est certainement ce qui devrait se produire en 2050.

Quels événements de 2021 ont donné l’idée du programme ?

Au départ, c’est une production française (ndlr : de M6), mais nous allons faire un focus plus important sur les inondations de cet été chez nous. Même si ça fait des années que l’on parle de ces thèmes et que pas mal de gens en sont conscientisés, ce qui s’est passé en Belgique est un point de départ pour développer les autres catastrophes qui nous attendent. Chez nous aussi !

Pourquoi cette échéance de «2050» ?

C’est une date utilisée par les experts et les scientifiques eux-mêmes. Elle est aussi marquante dans l’esprit de la population : finalement, elle n’est plus si lointaine… C’est dans moins de trente ans, c’est demain !

N’en fait-on pas trop sur le climat ?

C’est difficile de trouver un juste milieu. Soit on effraie trop les gens, soit ils ne sont pas assez informés. Le but est de donner au public des clés et les conclusions scientifiques. Il n’a peut-être pas envie de les entendre, mais cela repose sur des faits, c’est une réalité. Pour moi, on n’en fait pas assez. On a beaucoup parlé du covid durant deux ans. Bien sûr, c’est une crise majeure. Mais à côté, les rapports du GIEC (Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) sont passés à la trappe. Une nouvelle étude vient de sortir et la crise en Ukraine l’a éclipsée… J’ai la triste impression que les changements climatiques ne sont pas pris au sérieux.

L’émission tombe donc à nouveau à un mauvais moment…

Peu importe qu’il y ait autre chose qui semble plus important chez nous ou dans le monde. Il faut en parler ! Pas parce que ça répond à une «mode», mais car le sujet impacte de plus en plus nos vies au quotidien, ici et partout ailleurs.

Cet article est paru dans le Télépro du 10/3/2022

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