Claire Borotra : «Un vrai enjeu de société»
Ce mardi à 21h10 sur France 3, l’actrice de 49 ans partage la tête d’affiche d’un téléfilm inédit avec Claire Keim, «Maman a disparu.
Récompensé par le prix du Polar au Festival de la télévision de Luchon l’an dernier, «Maman a disparu» (France 2) démarre sur la disparition inquiétante d’une mère. Ses filles, Louise (Claire Borotra) et Céline (Claire Keim), mènent une course contre la montre pour la retrouver.
Après celui dans la série «Face à face», vous jouez à nouveau le rôle d’une sœur. Est-ce un hasard ?
Oui, mais en même temps, je suis en phase avec notre époque puisqu’elle est à la sororité. Ce qui était drôle, c’était surtout de proposer ces deux rôles de sœurs, aux profils totalement opposés, à Claire (Keim ndlr) et moi, car nous sommes de vraies amies.
Qu’est-ce qui vous a intéressée dans ce téléfilm ?
En tant que lectrice et spectatrice, j’adore les histoires de famille. Dans les fratries, il y a souvent des jalousies d’enfants latentes qui émergent au décès des parents. Lors du règlement des successions, ces frustrations et ces blessures sont souvent les raisons sous-jacentes des conflits financiers. Ce sujet est inépuisable et passionnant car finalement, quel que soit votre âge, au sein de votre fratrie, vous vous comporterez toujours comme l’enfant que vous avez été, une attitude à la fois intéressante et émouvante.
Louise incarne la sœur sage, réfléchie, généreuse. Est-ce un choix de votre part d’incarner ce personnage, plutôt que celui de Céline, la rebelle ?
Jouer le personnage de Céline aurait pu m’amuser, mais dans la mesure où la distribution des rôles était fixée dès le départ, la question ne s’est pas posée. C’est vrai que ce serait assez marrant de tourner la même histoire en échangeant les rôles.
Les relations familiales sont au cœur de ce téléfilm. Quelle relation entretenez-vous avec vos parents, votre frère et votre sœur ?
Avec ma grande sœur et mon petit frère, même si nous avons parfois des divergences d’opinion, nous entretenons une grande complicité. Savoir que je peux compter sur eux, en particulier pour mes enfants, a toujours été d’une importance primordiale.
La prise en charge des parents est l’autre thématique du téléfilm. Quelle est votre opinion sur ce sujet ?
Dans les familles, en général, il y a toujours une personne, comme Louise, qui se dévoue pour s’occuper des parents âgés. Cette prise en charge du grand âge est une problématique qui divise souvent les familles. Ce n’est pas notre cas puisqu’en plus d’être tous les trois très impliqués, nous avons la chance que nos parents soient encore autonomes. Nous nous devons de veiller sur eux comme ils l’ont fait pour nous, mais la manière de les accompagner est un vrai enjeu de société.
Cet article est paru dans le Télépro du 9/3/2023
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