Christopher Bayemi : «Je suis le « Luther » français !»
Aperçu dans «Cassandre» et «HPI», cet ex-champion d’athlétisme campe son premier grand rôle dans le remake français de la série «Luther» ! À découvrir ce mardi à 20h30 sur La Une, ainsi que jeudi à 21h05 sur TF1.
À 33 ans, Christopher Bayemi affiche déjà un beau parcours. Né dans une famille d’artistes, il s’est d’abord passionné pour le sport, puis a eu le coup de foudre pour le théâtre. Repéré par la télé, l’acteur a notamment été le légiste de «HPI». Le voici en flic solitaire, reprenant du service après une enquête traumatisante.
Vous êtes le héros d’un remake très attendu !
Je suis moi-même fan de la série britannique car «Luther» est pour moi un superhéros, un vrai justicier très investi. En outre, depuis tout petit, j’ai toujours été naturellement attiré et intéressé par les acteurs noirs américains et anglais – il y en avait peu en France -, et Idris Elba est de ceux qui m’inspirent.
Comment camper «votre» Luther sans le copier, même inconsciemment ?
Je suis une vraie éponge ! Creuser mon propre sillon a donc été un fabuleux challenge. J’ai essayé de garder la base, l’ossature particulière du héros, tout en exprimant, avec ma sensibilité, ce que j’avais envie de mettre dans le rôle.
Pour y parvenir, avez-vous rencontré des gens qui, à l’instar de Théo Luther, sont abîmés par leur métier ?
J’ai eu la chance, juste avant le tournage de «HPI» et alors que je préparais «Luther», de manger avec Audrey Fleurot, Mehdi Nebbou et le commissaire de la police de Lille, venu parler de son univers. Il était là lors de l’attentat du Bataclan. Son témoignage s’est révélé très enrichissant !
Outre l’émotionnel, votre rôle a une dimension physique : sa carrure le définit aussi…
Tout à fait ! Là encore, j’ai pu puiser dans mon vécu. Féru de sport de haut niveau durant vingt ans, j’ai eu un plaisir fou à m’entraîner pour injecter à Luther toute son énergie. Il dégage une puissance et un charisme que j’ai dû faire passer tant par le jeu que le corps. On est dans un vrai polar, un thriller qui assume la noirceur du genre.
Vous êtes entouré d’une série d’acteurs de diverses générations, dont Sagamore Stévenin et Chloé Jouannet. Ce groupe a-t-il vite fonctionné ?
Oui ! On avait tous beaucoup d’appétit et d’enthousiasme. Tous ont fait bloc autour de moi, y compris le réalisateur et l’équipe technique, et je me suis senti porté ! Quel que soit l’accueil réservé à la série, je suis ravi de ce tournage familial. Je n’ai qu’une envie : que l’aventure plaise et qu’on tourne une saison 2 ! La BBC, coproductrice avec TF1 et la RTBF, est venue sur le plateau car le projet est d’envergure, mais elle nous a laissé les clés. Je sais par ailleurs qu’Idris Elba est investi dans la production d’outre-Manche, j’espère qu’il a jeté un œil sur notre version.
Vous êtes issu du théâtre. Est-ce la base idéale ?
Pour moi, c’est essentiel ! Travailler des textes anciens, classiques ou modernes, c’est très formateur. On apprend aussi à monter des projets avec trois bouts de ficelles, on aborde tous les publics. J’ai joué pour des enfants et ils sont le public le plus exigeant ! La télé, elle, m’a amené d’autres sensations. Quant au cinéma, j’endosse mon premier grand rôle à la mi-août, dans un film de Guetty Felin, nommée aux Oscars pour «Ayiti mon amour». On jouera en français, anglais et créole !
Cet article est paru dans le Télépro du 20/5/2021
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