Christophe Dechavanne dans «Capitaine Marleau» : «J’étais mort de trac !»
À 64 ans, il rejoint la liste des «guest stars» de Corinne Masiero dans «Capitaine Marleau».
Samedi à 21h sur La Une, Christophe Dechavanne troque sa casquette d’animateur contre le calot du maréchal des logis-chef William Perrin, auprès de la célèbre policière à la chapka.
Vous aviez déjà joué dans une fiction télé…
Il y une quinzaine d’années, j’ai participé à deux autres téléfilms («Hubert et le chien» en 2007 et «Braquage en famille» en 2008, ndlr). Dans le premier, je n’avais pas assez travaillé. Et même si j’étais un peu moins mauvais dans le suivant, le résultat n’était pas top. Donc pour moi, cet épisode est le premier où j’incarne vraiment un personnage de fiction.
Comment avez-vous été propulsé dans cette aventure ?
Tout à fait par hasard, à la suite d’une rencontre fortuite avec la réalisatrice Josée Dayan. En discutant autour d’un café, elle m’a demandé si j’avais envie de tourner dans un épisode. J’ai dit oui. Quelques jours plus tard, son directeur de casting m’a appelé pour une première lecture. Le test a dû être concluant puisque, après une seconde lecture, j’ai appris de la bouche de Josée que nous allions travailler ensemble. Je suis d’autant plus ravi que cette collaboration a provoqué une belle rencontre avec Corinne Masiero.
Comment avez-vous préparé ce rôle ?
Face à Corinne Masiero et Josée Dayan, deux «gros» caractères, l’uniforme est bien utile pour se glisser dans la peau d’un autre homme. Le costume permet de se protéger et de s’oublier un peu.
Comment définiriez-vous ce personnage ?
À la lecture du scénario, j’ai senti que c’était un homme sympathique, léger et en même temps intègre. Pour être sincère, en amont, je n’ai pas vraiment réfléchi à la question. C’est assez étonnant, mais à partir du moment où j’ai enfilé l’uniforme, j’ai trouvé instinctivement comment l’incarner.
Dans quel état d’esprit étiez-vous en arrivant sur le tournage ?
Les premiers jours, j’étais mort de trac. Face à une excellente actrice et une réalisatrice au caractère bien trempé, j’ai eu peur de ne pas surmonter mon anxiété. Heureusement, j’avais bien travaillé le rôle avec des professionnels. Dès le début, Corinne m’a aidé à évacuer mon stress.
Avez-vous alors ressenti un vrai plaisir à faire l’acteur ?
Grave ! Je vais sérieusement tenter de suivre cette voie. Depuis vingt-cinq ans, à travers tous les artistes que je recevais dans mes émissions, je rêvais de le devenir. Cette proposition est tombée pile poil au bon moment. Et même si je manque d’expérience, je suis rassuré : il semblerait que ceux qui m’ont vu dans l’épisode n’ont pas été déçus.
Laura Smet est aussi à l’affiche de cet épisode. La rencontre comme animateur ou comme comédien, est-ce différent ?
Par le passé, je l’ai souvent croisée, mais je ne suis pas certain de l’avoir reçue dans une de mes émissions. J’ai tourné très peu de scènes avec elle. Je l’ai plutôt côtoyée au cours de déjeuners, à la cantine. Laura est une jeune femme charmante, très gentille qui, après une jeunesse un peu compliquée, est désormais une maman épanouie.
Gardez-vous toujours un pied dans la télé ?
Pour l’instant, je suis plutôt dehors que dedans. Mais si on m’appelle pour un projet qui me plaît, je répondrais présent. Avec ce rôle, j’ai vraiment découvert un métier que j’adore. En jouant la comédie, j’apprends à être patient, à l’écoute des autres. Comme je dois suivre les indications d’un réalisateur, je suis moins directif. Improviser avec ses propres mots ou jouer un texte écrit par une tierce personne, ce n’est pas du tout la même limonade.
Comment pensez-vous vous former à ce métier ?
Peut-être pas dans un conservatoire parce que, vu mon âge, je n’ai pas envie d’être regardé comme une bête curieuse. Comme j’ai la chance de pouvoir m’offrir des cours privés, il me faut juste trouver le bon professeur. Il me faut aussi trouver un agent.
Quel genre de rôle rêvez-vous de jouer ?
Je ne veux pas trop le dévoiler car je souhaite recevoir des propositions qui ne correspondent pas forcément à ce souhait. En fait, j’aimerais bien jouer un mec vraiment dur. J’ai été très marqué par le rôle de Clovis Cornillac dans le film «Le Serpent». Sans me comparer à lui, j’aurais bien aimé incarner ce personnage.
Où en êtes-vous du projet de votre émission que vous avez intitulé «Avant de mourir» ?
Avec Patrice Carmouze, nous cherchons à gratter des idées un peu absurdes, si possible un peu drôles parmi les nombreuses péripéties que nous avons partagées ensemble. Pour l’instant, on continue de travailler pour voir si ce projet peut tenir la route.
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