Christophe Deborsu présente «7 à décider» (RTL-TVI) : «Du clash, mais aussi de l’info»
Le journaliste propose, ce mercredi soir, à 19h45, une toute nouvelle émission où les citoyens seront confrontés à leurs convictions.
«7 à décider», c’est un tout nouveau concept (totalement inédit et imaginé par Frédéric Ledoux, de la société Snark Productions) où sept individus vont vivre ensemble trois jours dans un gîte. Le but n’est de tenir le plus longtemps sans crier plus fort que les autres personnes, mais de débattre sur un sujet fort.
«Ce sont sept personnes qui vont se ‘frotter’, parler ensemble, vivre des moments de grande tension ou plutôt comiques…», explique Christophe Deborsu. «À la fin de ce séjour passé ensemble, ils vont se prononcer sur un grand sujet d’actualité et prendre de grandes options sur le sujet.»
Pour la première émission, on va parler de la consommation de la viande. «C’est le premier débat-réalité dans le monde !»
C’est une téléréalité ?
On parlera plutôt de débat, parce que les deux sont importants. Il y a un petit côté téléréalité puisque le but est de faire interagir les gens. Mais on n’a pas caché de caméras derrière les murs, et les participants savaient quand ils étaient filmés puisqu’une équipe très apparente les suivait. L’idée, c’est de voir à quel point les uns peuvent avoir de l’influence sur les autres. On vit des choses ensemble, ça fait partie du concept du programme.
Légalement, c’était facile à faire passer ce genre de programme d’enfermement ?
On ne va pas jusqu’à les enfermer. Chaque participant a marqué son accord sur l’idée et le déroulement, et ils savent quand on les filme et quand ils ne le sont pas. Il y pas de mur autour de la maison, et d’ailleurs n’importe qui peut arrêter et partir à n’importe quel moment. Nous ne sommes pas dans «Big Brother», on les voit vivre ensemble mais ce n’est pas à l’insu de leur plein gré. Honnêtement, je ne crois plus à cette téléréalité-là. Elle a 20 ans et elle est démodée.
Le but du concept est que les idées de chacun changent ?
Ça peut se passer… On verra bien si ça fonctionne comme ça. Dans le casting, il y a des très convaincus et des pas du tout convaincus. On a reçu 500 candidatures, donc, on a pu choisir un panel assez exceptionnel et affiné. On a d’ailleurs déjà de quoi faire d’autres émissions si le succès est au rendez-vous ce soir. Sans dévoiler, je peux vous dire qu’il risque d’y avoir des «coups de théâtre» en fin d’émission…
Vous avez mis des balises pour que ça ne devienne pas un «café du commerce» ?
Le débat se poursuit sur les réseaux sociaux, mais on veut justement éviter que ce soit un «café du commerce». Et c’est sans doute pour ça que je suis là aussi, pour recadrer les choses rapidement. Il y aura du clash, et il y aura des moments d’intenses émotions, mais à côté de tout ça, on a voulu qu’il y ait aussi de l’information. On en ressort avec une meilleure connaissance du sujet.
Trois jours de tournage pour 52 minutes de produit, c’est compliqué à gérer ?
C’est un tour de force. Moi qui l’ai vécu de l’intérieur, je trouve que ces 52 minutes reflètent vraiment ce qui s’est passé. D’autant que les 7 personnalités sont des gens très passionnés…
Pourquoi 7 personnes ?
C’est le chiffre de l’univers ! (rires) C’est aussi purement technique. Pour un programme de 52 minutes, plus que 7 personnes, le téléspectateur ne comprend plus rien. Ici, c’est très important que le public s’identifie à une personne voire à 2. Ça fait partie du processus et du concept. On ne pourrait pas planter les personnages s’ils étaient plus.
Il y a déjà d’autres sujets dans les cartons ?
Plein… c’est tellement riche au niveau du concept, qu’on peut revoir les grands classiques, c’est-à-dire ce qui touche à la vie des gens comme la grossophobie ou la vieillesse. Des vrais thèmes de société que l’on peut aborder de façon très incarnées.
On pourrait imaginer une question sur la scission de la Belgique ?
Pourquoi pas ! Avec les tendances idéologiques des derniers gouvernements régionaux, ce serait intéressant. Mais on ne va pas le faire trop vite non plus. (rires). Au-delà de ça, ce serait un programme fantastique puisqu’il n’y a jamais eu d’émission à part les matches de foot (et Miss Belgique) où il y a des candidats flamands avec des francophones qui participent et débattent ensemble.
Entretien : Pierre Bertinchamps
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