L’animateur a vécu un moment extraordinaire et intense, ce matin : un auditeur a offert 371.000 euros pour un (seul) disque d’or au profit du Télévie. Celui de notre compatriote, Angèle.
Gros moment d’émotion, ce samedi 27 avril, lors des «Disques d’or du Télévie» sur RTL-TVi et Bel RTL. Un auditeur a offert 371.000 € pour le disque d’or de la chanteuse Angèle. Un montant pareil, en seul coup, c’est une première! Et Sophie Pendeville qui venait défendre le disque de la Bruxelloise, avec Bérénice, étaient en larmes. C’est la 4e fois que cet auditeur achète un disque pour l’opération.
Son leitmotiv pour verser un tel montant était de donner 1000€ par jour, depuis la dernière édition du Télévie (2018). Avec la fête de Pâques, l’opération a été décalée d’une semaine sur le calendrier, et il y avait donc 371 jours. «On m’a expliqué que l’émission est passée dans un centre commercial à Charleroi, et des clients étaient émus quand on a annoncé le montant en direct sur Bel RTL», raconte Christian De Paepe. Grâce à ce don extraordinaire, les «Disques d’Or 2019» ont rapporté 750.000€ qui vont directement grossir le compteur du Télévie.
Comment réagit-on quand un auditeur fait un tel don ?
Le montant a surpris. Qu’il y ait quelques généreux donateurs habitués, on en a souvent, et cette personne a déjà participé à l’émission. Mais je dis toujours que les budgets ne sont pas à rallonge. On ne sait jamais ce qu’on va avoir en fin d’émission. Quand je me couche, le vendredi soir, j’ai toujours le stress de n’avoir personne pour les enchères. Il en faut toujours au moins deux pour enchérir. Là, c’était toute une organisation pour de plusieurs personnes derrières. Ils sont pris par la cause, et ils aiment le boulot que l’on fait. En plus, il a fait un discours magnifique pour expliquer son beau geste.
371.000€, ça donne le tourni…
Il aurait pu l’avoir pour 15 ou 20.000€, mais son discours était clair et précis. Il a parlé des enfants malades, le Télévie, les combats… Il a précisé qu’il le faisait avec beaucoup de pudeur et qu’il était conscient que tout le monde ne pouvait pas le faire. Il a dit aussi que chaque petit don reste très important.
Qu’est-ce qui fait le succès des «Disques d’or du Télévie» ?
La cause avant tout. On a à faire à des gens qui veulent se démarquer un peu. Ils pourraient faire leur don lors de la soirée de clôture, ou organiser une manifestation. Là, ça se matérialise par un disque, et parfois ce sont aussi des vrais fans. Ca marque le public. A la télé, c’est l’anti-émission par excellence, avec que du blabla et des chiffres, et pourtant les gens regardent et sont contents quand un disque part. Comme si c’était pour eux…
On sait ce que deviennent les disques d’or ?
Certains les mettent dans leur salon. D’autres les mettent dans le hall de leur entreprise. Encore une fois, c’est une façon originale de faire parler de soi. Et on tape un peu sur ce clou : c’est une belle occasion pour les indépendants. Il y a l’avantage fiscal qu’on ne peut pas nier, on fait parler de soi, et c’est un coup de pub sans en être un. C’est faire d’une pierre deux coups. Et moi, dans ce contexte, je m’en fous un peu que l’on fasse un peu de pub gratuite, si c’est pour donner de l’argent au Télévie.
L’an prochain, ce sera difficile de faire mieux…
On n’a jamais d’idée de record même si ça se matérialise. On sait très bien que les généreux donateurs ne vont pas forcément être au rendez-vous chaque année. Il ne faut pas partir sur des chiffres. La ténacité, c’est l’argument principal. On est là tous les ans, et on reviendra tant qu’il le faudra. Peu importe le montant gros ou petit…
Vous avez des retours des artistes ?
Angèle a déjà fait une vidéo sur Instagram où elle explique qu’elle est touchée. Beaucoup d’artistes le sont quand ils apprennent combien leurs objets rapportent. M Pokora nous expliquait qu’il était surpris de la hauteur des montants en Belgique. En France, c’est aux alentours de 5.000 euros que ces objets partent.
Il y a un disque d’or qui vous aurait fait envie ?
Le dernier de Johnny Hallyday, pour toute la symbolique. Et puis, on ne sait pas comment va se passer l’héritage, et si le disque allait être divisé en trois… Alors autant qu’il soit chez moi ! (Rires)
Entretien : Pierre Bertinchamps
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