Chloé Chaudoye («Les Petits meurtres d’Agatha Christie», France 2) : «Jouer m’a libérée»

«Dans les années 1970, la condition de la femme n’était pas si enviable que l’on croit», juge la comédienne © France 2
Nicole Real Journaliste

Dans «Jusqu’à ce que la mort nous sépare», un épisode inédit de la série «Les Petits meurtres d’Agatha Christie» version 70’s, l’actrice (36 ans) campe une psy hors norme.

Chloé Chaudoye, qui est cette thérapeute Rose Bellecour ?

C’est une psy un peu farfelue qui est en conflit avec ses parents, un couple de bourgeois très riches, dont elle tente de s’émanciper.

Avez-vous des points communs avec elle ?

Dans la vie, je suis comme elle, d’un naturel joyeux, mais il m’a fallu travailler son côté touche-à-tout qui n’a peur de rien. Sinon, je partage peu de choses avec elle. Son profil et les situations étaient si bien écrits que ma tâche consistait à jouer au plus juste.

Que pensez-vous de son look ?

J’ai adoré porter ces tenues pour incarner le personnage mais je ne me sentirais pas à l’aise de les porter dans la vie.

Quelle sensation éprouvez-vous à jouer un personnage récurrent ?

C’est très agréable car, contrairement à un unitaire, une série offre la possibilité de faire évoluer et approfondir un rôle. C’est génial d’avoir des scénaristes qui écrivent en tenant compte de ce que nous pouvons amener.

Pourquoi êtes-vous devenue comédienne ?

J’avais envie de m’exprimer et ce métier m’a permis de le faire. J’étais une enfant assez timide et j’ai commencé par pratiquer la danse. Mais la parole m’a aidée à me libérer en me permettant de m’exprimer à travers des textes écrits par d’autres.

Comment percevez-vous les années 1970 ?

Dans le fantasme collectif, on pense souvent que cette époque a dû être plaisante pour ses hippies et leur soi-disant liberté. Mais je note que, si la liberté d’expression était totale, la condition des femmes était loin d’être idéale. Dans la série, l’ambiance est un peu caricaturale. En revanche, on y retrouve des décors très pop et de magnifiques costumes très colorés.

Ressentez-vous une nostalgie pour cette époque ?

Même si j’aime beaucoup le rock anglo-saxon des 70’s, je ne ressens aucune nostalgie ni aucun fantasme pour cette époque, surtout au niveau du statut des femmes, un sujet souvent abordé dans la série. Aujourd’hui, on a progressé sur la place et le droit des femmes dans la société.

Cette interview est parue dans le Télépro du 27/04/2023.

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