«Chien de la casse» : 3 questions à Jean-Baptiste Durant

Un petit chef-d’oeuvre (Anthony Bajon, Galatéa Bellugi et Raphaël Quenard, César de la Meilleure révélation masculine) © RTBF

Le film est à voir ce jeudi à 20h35 sur La Trois.

Dans un petit village du sud de la France, les amis d’enfance Dog et Mirales passent leur temps à traîner dans les rues. Leur amitié va être mise à mal par l’arrivée d’une jeune fille…

Une réalisation de Jean-Baptiste Durant récompensée par le César 2024 du Meilleur premier film.

Pourquoi ce titre ?

Au-delà de l’expression venue des banlieues, il y a la métaphore du chien car l’amitié de ces gars m’évoquait la relation maître-chien, un rapport dominant dominé, mais aussi un amour indéfectible, un courage et une fidélité presque absurdes. Le chien de la casse, c’est celui qui fait les choses pour lui, malgré ses amis.

Que révèle l’irruption d’Elsa dans ce duo ?

Elle vient révéler la relation dans laquelle Dog et Mirales sont englués. Elle arrive et se pose presque en rivale, face à la puissance des liens d’amitié qui peuvent unir les êtres qui se construisent dans ce genre d’univers clos, où l’on évolue en meute.

Peut-on dire que le film s’inscrit dans un cinéma de territoire ?

C’est en effet un film très régionaliste. Sans me comparer à eux, j’ai fait ce que Giono, Pagnol ou Dumont ont fait avant moi. C’est de l’anthropologie, pas de l’ethnologie. Il y a une évidente bienveillance de ma part. C’est pourquoi il était important de faire jouer des beaux, des moches, des normaux, des gens aussi mélangés que ceux qu’on croise en ville, pour éviter le cliché du campagnard à « gueule ».

Cet article est paru dans le Télépro du 13/2/2025

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