L’actrice française est décédée ce 15 octobre. Arte déprogramme le prime time du 22 octobre pour diffuser le film «Tirez sur le pianiste» de François Truffaut, qui offrait à Marie Dubois son premier rôle au cinéma.
De la Nouvelle Vague au cinéma populaire
Née Claudine Huzé le 12 janvier 1937 à Paris, Marie Dubois commence sa carrière au théâtre quand François Truffaut la remarque, l’engage sur «Tirez sur le pianiste» en 1960 et lui trouve son pseudonyme.
C’est à cette période que l’actrice souffre des prémices de la sclérose en plaques. Mais elle préfère oublier le diagnostic et tourner avec les jeunes cinéastes de la Nouvelle Vague, d’Eric Rohmer à Jean-Luc Godard.
Puis elle devient une actrice populaire grâce aux films de Georges Lautner, Henri Verneuil, Edouard Molinaro… Souvenons-nous de Juliette dans «La Grande vadrouille» (1966), la jolie blonde aux yeux bleus qui enflamme le cœur de Bourvil.
En 1972, elle obtient le prix d’interprétation de l’Académie nationale du cinéma pour son rôle dans «Les Arpenteurs» de Michel Soutter. En 1977, elle sera récompensée du César de la Meilleure actrice pour un second rôle dans «La Menace» d’Alain Corneau.
La maladie revient en force
Une récidive de l’affection va obliger l’actrice à ne garder que des seconds rôles en télévision et au cinéma. En 2001, elle s’engage publiquement dans la lutte contre la sclérose en plaques.
Dans ses mémoires publiées en 2002, «J’ai pas menti, j’ai pas tout dit», elle évoquait sa maladie. En 2013, elle reçoit les insignes d’officier de la Légion d’honneur. Elle était l’épouse de Serge Rousseau (acteur et agent décédé en 2007), mère d’une fille, Dominique, et grand-mère de Lou.
L’hommage d’Arte
Marie Dubois avait une tendresse particulière pour le film proposé par Arte ce 22 octobre, «Tirez sur le pianiste» (1960), le deuxième long métrange de François Truffaut. «C’est pour moi un metteur en scène très important. Il m’avait trouvé mon pseudo, qui est le nom d’une héroïne d’un roman d’Audiberti.»
Quant à Bourvil, l’acteur dont elle garde le meilleur souvenir, «c’était quelqu’un de très attentif aux autres», se souvenait-elle.
La chaîne franco-allemande propose aussi un cycle François Truffaut du 27 octobre au 7 novembre :
Lundi 27 octobre à 20.50 «La Peau douce»
Dimanche 2 novembre à 20.45, «Le Dernier métro», suivi de «François Truffaut l’insoumis», un documentaire inédit d’Alexandre Moix, «Truffaut au présent – Les acteurs» d’Axelle Ropert, et «Antoine et Colette»
Lundi 3 novembre à 20.50, «Les Quatre cents coups»
Vendredi 7 novembre à minuit «Court-circuit spécial François Truffaut»
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