Changement de programmes ce lundi soir : Arte rend hommage à Umberto Eco

Changement de programmes ce lundi soir : Arte rend hommage à Umberto Eco
Julien Vandevenne
Julien Vandevenne Rédacteur en chef adjoint

Dix jours après le décès du célèbre écrivain et philosophe italien, Arte chamboule sa soirée ce lundi 29 février.

Ce lundi soir sur Arte, une soirée consacrée à l’acteur Tony Curtis était prévue, avec le film «Opération jupons» et un portrait dans la foulée. Mais la disparition d’Umberto Eco le 19 février dernier a amené la chaîne culturelle à rendre hommage à cet immense intellectuel.

Dès 20h50, vous pourrez revoir «Le Nom de la rose» (avec Sean Connery et Christian Slater), l’adaptation cinématographique de son célèbre roman publié en 1980, et traduit dans 43 langues ! Une passionnante histoire de meurtres commis dans une abbaye au XIVe siècle.

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Ensuite, à 23 heures, le documentaire «Umberto Eco, derrière les portes» permet de rentrer dans l’intimité de cet inlassable auteur de la démystification, en pénétrant dans les lieux qu’il affectionne.

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Umberto Eco, derrière les portes / Extraits from Raphaël O’Byrne on Vimeo.

Polyglotte, marié à une Allemande, Eco a enseigné dans plusieurs universités, en particulier à Bologne (nord) où il a occupé la chaire de sémiotique jusqu’en octobre 2007, date à laquelle il a pris sa retraite. Eco a expliqué s’être mis sur le tard à la fiction car « il considérait l’écriture romanesque comme un jeu d’enfant qu’il ne prenait pas au sérieux ».

Après « le Nom de la rose », il a notamment offert à ses lecteurs « Le Pendule de Foucault » (1988), « L’île du jour d’avant » (1994) et « La mystérieuse flamme de la reine Loana (2004) ». Son dernier roman, « Numéro zéro », publié en 2014 est un polar contemporain centré sur le monde de la presse. Il est aussi l’auteur de dizaines d’essais sur des sujets aussi éclectiques que l’esthétique médiévale, la poétique de Joyce, la mémoire végétale, James Bond, l’art du faux, l’histoire de la beauté ou celle de la laideur.

« Le beau se situe à l’intérieur de certaines limites tandis que le laid est infini, donc plus complexe, plus varié, plus amusant », expliquait-il dans une interview en 2007, ajoutant qu’il avait « toujours eu de l’affection pour les monstres ».

Homme de gauche, Eco n’avait rien de l’écrivain enfermé dans sa tour d’ivoire et ce joueur de clarinette écrivait régulièrement pour l’hebdomadaire L’Espresso. Son ouverture d’esprit ne l’empêchait pas de voir d’un oeil critique l’évolution de la société moderne.

« Les réseaux sociaux ont donné le droit de parole à des légions d’imbéciles qui, avant, ne parlaient qu’au bar, après un verre de vin et ne causaient aucun tort à la collectivité », a-t-il récemment déclaré, rappelle le quotidien Il Messaggero. « On les faisait taire tout de suite alors qu’aujourd’hui ils ont le même droit de parole qu’un prix Nobel. C’est l’invasion des imbéciles », avait-il dit.

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