Dix jours après la disparition du célèbre cinéaste polonais, la chaîne culturelle lui consacre une soirée spéciale ce mercredi 19 octobre.
La programmation débute à 20h50 avec le film «Danton», pour lequel il avait reçu le César du Meilleur réalisateur en 1983. Gérard Depardieu y incarne un Danton magistral et rabelaisien face au froid calculateur Robespierre. Dans cette fresque historique haute en couleur, Andrzej Wajda évoque aussi, en filigrane, le totalitarisme qui écrase la Pologne
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À 23h05, place au documentaire «Wajda, une leçon de cinéma». Il y a quelques mois, le réalisateur Andrzej Wolski a demandé au maître à la renommée mondiale qui vient de s’éteindre, de revoir et de commenter certaines scènes de ses films, pour raconter de façon inédite la «cuisine» de son travail et le replacer dans son contexte historique et politique. Une magistrale leçon de cinéma.
En conséquence, le film «Les Apprentis» ainsi que le documentaire «L’Argent, le pouvoir, l’art» initialement prévus sont déprogrammés pour une diffusion ultérieure.
Le célèbre metteur en scène polonais Andrzej Wajda est mort le dimanche 9 octobre à Varsovie à l’âge de 90 ans.
Le réalisateur de « L’Homme de Marbre » et de nombreux autres films reflétant l’histoire complexe de son pays est décéde d’une insuffisance pulmonaire. Hospitalisé depuis plusieurs jours, il se trouvait dans un coma pharmacologique, a indiqué à l’AFP un proche de la famille qui a demandé à garder l’anonymat.
« Nous espérions qu’il en sortirait », a dit le scénariste et metteur en scène Jacek Bromski sur la chaîne privée TVN24.
Malgré son grand âge, le cinéaste était resté très actif ces dernières années, secondé par sa femme Krystyna Zachwatowicz, actrice, metteur en scène et scénographe. Dans « Katyn« , nominé à l’Oscar en 2008, il racontait l’histoire tragique de son propre père, Jakub Wajda, qui fut l’un des 22.500 officiers polonais massacrés par les Soviétiques en 1940, notamment à Katyn. Capitaine d’un régiment d’infanterie de l’armée polonaise, il fut exécuté d’une balle dans la nuque par le NKVD, la police secrète de Staline.
Son dernier film, « Powidoki » (Après-image, 2016), qui a eu sa première en septembre au Festival de Toronto (Canada) et qui n’est pas encore sorti en salle, sera le candidat polonais à l’Oscar. Wajda y raconte les dernières années de la vie d’un peintre d’avant-garde et théoricien de l’art, Wladyslaw Strzeminski, en lutte contre le pouvoir stalinien. Certains critiques y ont vu une métaphore de la Pologne actuelle dirigée par les conservateurs du Droit et Justice (PiS).
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