Après une Vuelta historique pour la Belgique, place aux Championnats du Monde de Wollongong. Programmez vos réveils !
Un an après l’incroyable succès populaire des Mondiaux de Louvain, c’est de l’autre côté de la planète que se déroule l’une des épreuves les plus importantes de la saison. Déjà disputés en Australie en 2010, à Geelong, c’est cette fois la ville de Wollongong, sur la côte est, qui a l’honneur d’accueillir le gratin du cyclisme mondial pour une semaine d’épreuves.
Les contre-la-montre (femmes, hommes, juniors et espoirs) ouvriront traditionnellement le bal avant de céder la place aux différentes courses en ligne. Le point d’orgue : l’épreuve masculine élite, courue dans la nuit de samedi à dimanche. Les plus fervents fans de vélo devront faire une croix sur leur nuit de sommeil puisque le peloton s’élancera à 2 heures du matin (heure belge) pour arriver un peu avant 9 heures.
Circuit technique
Mais le spectacle promet ! Sportivement bien sûr, mais aussi pour la beauté des paysages traversés. Après s’être élancé de Helensburgh, le peloton longera la superbe côte de l’océan Pacifique pour rallier Wollongong. Suivra une première boucle pour gravir les pentes du Mount Keira, après 42 km de course, avant d’entamer le circuit local de 17 km pour la première fois. Un circuit très technique, avec pas moins de 33 virages obligeant les coureurs à freiner et relancer constamment, qu’il faudra boucler à douze reprises.
Principal obstacle du City Circuit, le Mount Pleasant, à huit bornes de l’arrivée, est un casse-pattes de 1,1 km avec une inclinaison moyenne de 7,7 %. Sa descente est extrêmement rapide et les coureurs devraient atteindre les 100 km/h. À 1.000 m de la ligne, une petite bosse sur Marina Drive pourrait servir de décor à une ultime attaque. Exigeant par sa longueur (266,9 km), le parcours semble trop ardu pour les sprinteurs purs et la gagne se jouera entre hommes forts.
Le Team Belgium
Une aubaine pour la Belgique qui en compte quelques-uns. En plus de coéquipiers de haut vol comme Yves Lampaert, Quinten Hermans ou Jasper Stuyven, le Team Belgium dispose de deux atouts indéniables : Wout van Aert et Remco Evenepoel. Le premier, favori d’à peu près toutes les courses dont il prend le départ, a enchaîné les victoires en 2022 : Het Nieuwsblad, GP E3, trois étapes du Tour de France. Coureur complet, il se débrouille sur tous les terrains et peut compter sur une pointe de vitesse phénoménale en cas d’arrivée groupée.
Evenepoel, lui, tient la forme de sa vie et vient de s’adjuger le Tour d’Espagne, une première pour un Belge depuis 1978. Habitué des chevauchées au long cours, il a aussi remporté Liège-Bastogne-Liège et la Clásica San Sebastián cette saison.
Reste à voir s’ils pourront s’entendre pour mener à bien le projet belge, ce qui n’a pas toujours été le cas. Les Mathieu van der Poel, Tadej Pogacar et autre Julian Alaphilippe sont prêts à profiter de la moindre erreur pour s’emparer du maillot arc-en-ciel.
Cet article est paru dans le Télépro du 22/9/2022
