«C’est magnifique !» : 3 questions à Clovis Cornillac
Un film à découvrir ce lundi à 20h30 sur La Une.
Pierre, la quarantaine, a toujours vécu loin des désordres du monde, dans la nature. Lorsque ses parents adoptifs disparaissent, son univers bascule : il doit apprendre à survivre dans une société moderne qu’il n’a jamais connue…
Un film de et avec Clovis Cornillac, Alice Pol et Myriam Boyer.
Comment est né ce projet ?
Je voulais un personnage-caméléon qui pourrait se fondre dans n’importe quelle communauté de manière instinctive, sans jamais savoir qui il est. Ce qui le constitue, c’est sa bienveillance et sa simplicité : il rend les êtres meilleurs par sa seule présence, il apporte un éclairage positif par son attitude.
À un moment, Pierre perd ses couleurs et vire au noir et blanc…
Je trouvais que cela avait un lien avec l’histoire du cinéma, l’histoire de la photographie à l’envers – il devient sépia, puis noir et blanc, et enfin translucide. Il y avait cette idée sous-jacente que l’important n’est pas ce qu’on est, mais ce qu’on devient.
Peut-on dire que Pierre est un enfant dans un corps d’adulte ?
Je dirais plutôt que c’est un personnage romanesque ou de BD. Il me fait penser à Mowgli. Pour autant, il n’est pas stupide : son attitude ne relève pas d’une question de bêtise, mais de prisme. Il n’est pas plus bête qu’un autre, mais quand on ne connaît ni les impôts, ni les chèques, ni les allocations, le monde devient absurde. On le traite d’abruti parce qu’il n’a pas les codes. En réalité, il débarque sur une autre planète !
Cet article est paru dans le Télépro du 18/4/2024.
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