César Lewandowski («Top Chef») : «Plus rien ne me fait peur…»

«La maladie m’a donné une certaine force !», déclare le candidat © Julien THEUIL / M6
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

César Lewandowski, le candidat «belge» de «Top Chef», sent monter la casserole à pression!

Né à Marseille et arrivé chez nous à 18 ans, César (26 ans) est le candidat presque belge de cette saison. Il a fait du chemin avant d’ouvrir le César Rolls aux Halles Saint-Géry à Bruxelles : de l’hôtel du Palais à Biarritz, ou dans le prestigieux L’Arpège (Paris), jusqu’à Bali. Son style culinaire est un mélange de cuisine française à l’accent belge et aux saveurs asiatiques. Arrivera-t-il, comme Arnaud Delvenne l’an dernier, en finale de cette quatorzième saison du concours culinaire? Ou, mieux, en sera-t-il le lauréat ?

Pourquoi avoir quitté Marseille pour la Belgique ?

Je suis marseillais avant tout, mais y vivre n’est pas facile. J’ai eu envie de voyager, de voir ce que le monde avait à m’offrir. C’est ainsi que je me suis retrouvé à Bali, puis à Bruxelles, et j’en suis fier. On m’a donné la possibilité d’exprimer ma cuisine ici, alors pourquoi ne pas y rester ?

Comment êtes-vous arrivé dans une cuisine ?

J’ai contracté une leucémie à l’âge de 8 ans, la cuisine m’a permis d’exister à un moment où je n’existais plus. J’ai passé plusieurs mois dans une chambre bulle, et ensuite je suis resté enfermé chez moi en convalescence. La cuisine m’a permis de combler des vides et de vivre au sein de ma famille. La maladie m’a donné une certaine force : rien ne me fait peur aujourd’hui, même si j’échoue. Rien n’est grave…

Quelle brigade vous intéresse le plus ?

J’ai une préférence pour les chefs Paul Pairet et Glenn Viel. J’adore leur façon de manager leurs équipes. Et leurs parcours respectifs sont des exemples pour moi.

Qu’est-ce qui est le plus difficile dans cette aventure ?

Sortir de sa zone de confort, et surtout, ne pas avoir le temps de pouvoir faire ce que l’on veut. Il n’y a pas de cadre dans «Top Chef». Vous arrivez, vous ne savez pas ce que vous allez faire et ce qui va se passer. C’est très déstabilisant, mais tous les candidats sont logés à la même enseigne. Celui qui arrivera à s’adapter le plus vite, avec la bonne idée au bon moment, et convaincra le chef aura le plus de chances de réussite.

Qu’est-ce que «Top Chef» vous a apporté ?

De la confiance en moi. Quand on est jeune cuisinier, on n’a pas souvent la chance de rencontrer ses pairs ni de grands chefs. Les voir apporte courage et confiance. Et donne envie de poursuivre dans cette voie…

Vous aimeriez avoir votre propre restaurant ?

À terme, oui. Mais pour l’instant, je veux me laisser le temps de découvrir ce que l’émission va m’apporter. Rien n’est encore défini. Je suis encore jeune, je veux pouvoir bouger et ne pas rester derrière le fourneau d’une cuisine à réaliser les mêmes plats. Je fuis la routine.

Vous préférez la bouillabaisse ou les carbonades flamandes ?

Je préfère tout ce qui est au poisson ! Pourtant, j’ai découvert le filet américain préparé, à Bruxelles, et à chaque fois que je reviens, je demande à ma mère de m’en acheter.

Cette interview est parue dans le Télépro du 2/03/2023.

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