Celui qui regarde les sitcoms

Lucy Ricardo (Lucille Ball) est la première à affirmer ses engagements politiques dans une série télé nationale, «I Love Lucy», en 1951 © Isopix
Aurélie Bronckaers
Aurélie Bronckaers Journaliste

Bref retour sur l’histoire de ces comédies qui passionnent souvent plusieurs générations…

La sitcom, genre télévisuel apparu dans les années 1950 aux États-Unis, tire ses origines du théâtre. Produite en studio, elle est filmée dans des décors récurrents, avec peu d’extérieurs, des rires enregistrés. Et est généralement assez courte. Ses effets comiques sont typiques du vaudeville, de la farce et de la commedia dell’arte.

Au fil du temps, le genre a évolué pour exploser dans les années 1990, en France notamment. Ce mardi à 20h30, La Deux nous emmène dans les coulisses de ces séries qui ont rythmé l’enfance et l’adolescence de plusieurs générations.

Lucille Ball, pionnière du genre

Des historiens de la télé font naître la sitcom avec la productrice et actrice américaine Lucille Ball, connue pour son rôle dans «L’Extravagante Lucy», diffusée sur la chaîne CBS de 1951 à 1957. Un succès ! Productrice et actrice, Lucille Ball n’est certes pas la créatrice du genre. Mais elle le renouvelle.

Quand, dans les années 1950, les programmes tournés en public sont produits à New York, Lucille Ball s’envole pour Hollywood. Elle est la première à mettre en place la technique des trois caméras, devenue une norme au XXIe siècle, et à filmer à la pellicule. Elle est aussi la première à revendiquer ses engagements politiques dans une série télé nationale.

Velléités féministes !

«I Love Lucy» met en scène Lucy Ricardo, une femme au foyer new-yorkaise rêvant d’indépendance et de vie active. Ricky, son époux, refuse qu’elle travaille. Ambitieuse, elle contourne l’interdiction, provoquant catastrophe sur catastrophe.

À l’époque, adopter le point de vue d’une femme est révolutionnaire. Il l’est tout autant de montrer sur petit écran un couple interracial. Lucille a en effet imposé son mari, Desi Arnaz, dont l’accent trahit les origines cubaines, pour incarner le mari de… Lucy. Le show touche de nombreuses générations, notamment grâce aux rediffusions et à la vente des épisodes.

Pour lire la fin de cet article, rendez-vous dans le magazine Télépro paru le 6 février 2020

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici