Ce mardi soir, le documentaire «En première ligne» révèle «Les vérités du journaliste Robert Fisk». Un portrait de l’emblématique et controversé reporter septuagénaire à découvrir sur Arte dès 22h40.
Grand reporter, spécialiste du Moyen-Orient pour «The Independent», Robert Fisk détient plus de prix prestigieux que n’importe quel autre correspondant dans le monde. Il a couvert de nombreux conflits armés en Afghanistan, Iran, Liban, Syrie… Et il est l’un des rares à avoir pu interviewer Oussama Ben Laden à trois reprises.
«Son travail est toujours bien documenté. Mais il est souvent à contre-courant et controversé», commente un de ses pairs. D’innombrables intellectuels lui reprochent de prendre parfois des libertés avec la réalité.
À 73 ans, toujours bon pied bon œil, cette grande plume britannique du reportage de guerre fait l’objet d’un portrait du réalisateur canadien Yung Chang. Dès le début du film, carnet de notes à la main, le reporter évolue, escorté par des militaires, en zone contrôlée par le régime syrien, au nord du pays. Nous sommes en 2018, près de la frontière turque. «Ici, sur la route du front, les snipers du groupe armé islamiste du Front al-Nosra nous cernent. Et l’artillerie syrienne riposte par-dessus les collines», confie-t-il face caméra.
Depuis plus de quarante ans, Robert Fisk est en première ligne. «J’ai eu de la chance. J’aime ma vie à Beyrouth. Et couvrir le Moyen-Orient, c’est comme lire un grand roman sans fin.»
Article paru dans Télépro du 13/02/2020
