Cédric Wautier : «Nous passions pour des extraterrestres !»
Samedi à 20h25, La Une fête deux décennies d’«Une brique dans le ventre» et, pour l’occasion, vend une «tiny house» aux enchères au profit de Viva for Life !
Le magazine de l’habitat fête ses 20 ans. L’occasion de jeter un petit coup d’œil dans le rétro avec Cédric Wautier, le journaliste qui a pris les rênes du programme un peu par hasard : «J’ai un jour croisé le producteur, il m’a parlé d’un projet sur l’habitat pour la RTBF, en précisant que la chaîne ne voulait pas d’un architecte à la présentation…»
Est-ce que le Belge a toujours une brique dans le ventre ?
Une petite brique dans le ventre… car il éprouve de plus en plus de difficultés à devenir propriétaire. Les espaces sont de plus en plus chers, alors il achète plus petit. Le coût des matériaux a explosé, alors il aménage en étant très attentif à son budget. Beaucoup plus qu’il y a vingt ans ! Certaines obligations sont positives, comme l’isolation, mais les travaux sont de plus en plus souvent postposés.
Comment l’architecture a-t-elle évolué en vingt ans ?
Pour la première émission, nous visitions une maison passive en bois. Nous passions pour des extraterrestres ! Ce matériau faisait peur parce qu’il brûle vite ! Aujourd’hui, il est utilisé partout. Il y a quinze ans, la couleur était beaucoup plus présente sur les façades… Ce qui a surtout changé, c’est l’aménagement intérieur. Depuis deux ans, avec la crise du covid, on revient aux pièces fermées ou semi-ouvertes (cloisonnées à mi-hauteur), alors que jadis, on préférait les lofts et les grandes pièces.
L’émission est aussi plus «déco» qu’avant…
Le public affirme nous regarder pour rêver et trouver des idées. Nous avons présenté plus de neuf cents maisons ! La décoration fait partie de l’aménagement, mais honnêtement, je n‘ai pas l’impression qu’elle prenne plus de place.
Qu’est-ce qui fait vingt ans de succès ?
C’est une émission «à l’ancienne», qui prend le temps, un rendez-vous familial, positif, joyeux. Notre force, c’est d’être typiquement belge, même si nous avons effectué quelques sauts en France. Soyons fiers des belles choses que nous avons en Belgique et mettons-les en valeur.
Cet article est paru dans le Télépro du 12/12/2024
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