Cécile de France : «La solution est en nous !»
Dans «Abysses», une ambitieuse série de science-fiction au casting international à découvrir ce lundi à 21h10 sur France 2, elle est confrontée à une menace visant toute l’humanité !
Cécile de France incarne le docteur Cécile Roche qui, épaulée par un groupe de scientifiques, cherche à identifier l’intelligence qui coordonne, sur la planète entière, les attaques des animaux marins contre l’homme.
Pourquoi vous êtes-vous lancée dans cette minisérie en huit épisodes ?
Ce thriller écologique aborde le grand mystère des océans, un sujet qui me passionne. J’adore regarder les documentaires sur les profondeurs marines et je suis toujours impressionnée par les espèces nouvelles qu’on y découvre. Cette série nous questionne aussi sur nos peurs ancestrales, notre humilité face aux mystères de la nature, à notre capacité à nous émerveiller en renouant notre lien pour nous reconnecter avec elle. Par ailleurs, je pense que les protagonistes de cette série, des scientifiques amoureux et passionnés par les océans et sa faune, sont les véritables héros de l’époque actuelle.
Comment a été adapté le roman éponyme de Frank Schätzing, publié en 2004 ?
Les scénaristes l’ont modernisé en changeant par exemple le profil de mon personnage. Dans le livre, Roche était un homme blanc. Au niveau du casting, il y a eu une volonté de respecter la diversité et une équité dans la répartition des rôles hommes-femmes. Ce projet ne se limitait pas au spectaculaire, il contenait une vraie réflexion sur nos réactions face aux catastrophes naturelles, mais aussi notre prise de conscience sur notre responsabilité dans ces désastres. Cette série est un mélange de suspense, d’émotion et de réflexion.
Quelle thématique vous touche le plus ?
L’écologie et notre capacité à nous émerveiller devant les beautés de l’océan qui, pour moi, est la clé de la survie de l’espèce humaine et de notre planète. Plutôt qu’une leçon de morale, il est plus intéressant et plus efficace de croire à la puissance émotionnelle de l’être humain. En tant qu’artiste, c’est en tout cas ma façon de tenter de faire bouger les choses.
Pensez-vous que notre comportement peut, comme dans la série, entraîner des dangers épouvantables ?
C’est déjà le cas mais, comme dans la série, grâce à notre force de collaboration et de coopération, nous trouverons une solution. Je crois profondément en l’être humain pour sauver l’humanité. La série considère que cette force mystérieuse est comme un dieu protecteur qui se venge sur ceux qui pervertissent l’ordre naturel. Comme dans la mythologie, il serait une entité supérieure à l’être humain qui agit comme un justicier. Un parti pris que je trouve intéressant.
Quel souvenir gardez-vous de ce tournage international ?
Pour rester cohérent par rapport au message écologique de la série et limiter au maximum la pollution et les déplacements, le tournage s’est déroulé entièrement en Italie. En tant qu’actrice, j’ai eu l’avantage de donner la réplique à des acteurs très talentueux, pas forcément très connus dans notre pays, mais qui sont des stars chez eux (ndlr : le Suédois Alexander Karim, l’Allemande Leonie Benesch, le Canadien Joshua Odjick, le Japonais Takuya Kimura…).
Êtes-vous angoissée par l’avenir de la planète ?
Non, actuellement on a tendance à culpabiliser les gens, moi je préfère continuer à croire en l’être humain et à sa capacité extraordinaire à imaginer des solutions pour sauvegarder notre planète. Il faut aussi encourager l’entraide et l’empathie non seulement pour nous, mais aussi pour les autres espèces. Il n’est pas inutile de rappeler que trouver la solution est l’élément qui nous différencie des primates.
Cet article est paru dans le Télépro du 1/6/2023
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