Cathy Immelen : « À Seraing, la solidarité d’abord ! »

Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

Dès ce mardi 17 décembre, la Sérésienne ira à la rencontre du public de Viva for Life sur sa terre natale.

Pour les deux prochaines éditions, c’est Seraing qui accueillera le Cube de verre de Viva for Life. Régionale de l’étape, Cathy Immelen recueillera les témoignages des Sérésiens qui viendront saluer les trois animateurs – Fanny Jandrain, Ophélie Fontana et Walid – sur l’Esplanade de l’Avenir. «L’an dernier, quand on a annoncé en direct que ma ville était choisie, j’avais les larmes aux yeux», se souvient la journaliste.

Est-ce que Seraing a du cœur ?

Seraing est un bassin sidérurgique qui a traversé de nombreuses crises. Le sujet me touche énormément parce que mon mémoire de fin d’études, à l’ULiège, portait sur le monde syndical sérésien et la solidarité à travers le conflit d’ArcelorMittal. Ce n’est pas une ville épargnée par la misère et la solidarité n’y est pas un vain mot. Même si on n’a pas les moyens, on donne. Malgré la morosité ambiante et les sinistres, on ne croise que des sourires. C’est beau et fort que Viva for Life vienne ici, à deux pas du haut-fourneau.

Votre présence découle-t-elle du fait que vous êtes la régionale de l’étape ?

C’est le but premier, sinon j’aurais sans doute continué le Viva for Life Tour (mené cette année par Sara De Paduwa, ndlr). On sait à VivaCité que je suis très attachée à ma région. J’ai été administratrice de la Maison des jeunes et j’ai commencé la radio grâce à un de ses ateliers. J’ai aussi animé des camps de vacances pour enfants défavorisés et je viens d’un milieu modeste. Ma plus grosse crainte est de (re)choper l’accent de «S’raing» ! Dès que je suis entourée des miens, il revient très vite.

Le constat est alarmant : un enfant sur quatre vit dans la pauvreté…

Au départ, mon rapport à Viva for Life était plus ambigu. Était-ce notre rôle de nous soustraire à l’État pour récolter de l’argent ? Puis je me suis retrouvée dans une émission avec quelqu’un qui recueillait des enfants dans une pouponnière. Il expliquait que grâce à Viva for Life, il avait pu faire installer du double vitrage pour le confort des bébés. Mais j’entends aussi les critiques sur l’opération et je les rejoins sur une remise en question de la politique et d’un certain capitalisme qui nous écrase tous.

L’an prochain, vous pourriez entrer dans le Cube ?

J’ignore si je pourrais être en empathie avec les invités, assurer la technique pour la radio, ou simplement me lever à 4 heures du matin pour animer une émission nocturne. À Seraing, mon rôle sera d’être à côté du Cube. Et cette place me plaît.

Cet article est paru dans le Télépro du 12/12/2024

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici