Catherine Frot : «S’épanouir comme une rose !»

«Sous ses dehors un peu rudes, l’horticultrice que j’incarne peut aussi se montrer touchante, j’adore ça», confie l’actrice de 67 ans © Estrella Productions

Dans le film «La Fine fleur» (ce lundi à 20h30 sur La Une), l’actrice (67 ans) incarne une horticultrice passionnée dont la quête du bonheur prouve que la vie n’est pas faite que d’épines. Un film tendre et drôle !

Créatrice de roses, jadis encensée dans les concours, Ève (Catherine Frot) manque d’aide pour sauver sa petite entreprise. Elle décide d’engager trois «bras cassés» qui vont «se réparer» grâce au pouvoir des fleurs !

Avec Ève, vous ajoutez un nouveau personnage fort à votre filmographie. Selon quels critères choisissez-vous vos rôles ?

J’apprécie les héroïnes pour ce qu’elles provoquent chez les gens. Si elles émeuvent le public, je reçois par la suite de nombreuses lettres enthousiastes. Cela me conforte dans mes choix. Et en travaillant un rôle, je veille à ce qu’il s’exprime de toutes les manières possibles : avec les mots, la posture, les costumes… Il me semble qu’Ève est aussi touchante parce qu’elle prend sous son aile des apprentis et réussit à leur faire aimer les roses, leur aspect et leur parfum. Sous ses dehors un peu rudes, son franc-parler, sa façon d’être – elle fume la pipe comme son père ! – cette femme aime transmettre.

Son plaisir à la tâche rappelle celui de votre rôle de cuisinière dans «Les Saveurs du Palais». C’est le goût du travail bien fait…

Oui et il y a des gestes filmés en gros plan qui illustrent cette passion. Pour la cuisine, mes mains avaient été remplacées par celles d’une professionnelle. Ici, pour l’horticulture, j’ai appris certains maniements, comme couper et tailler avec minutie. Ève est cependant une héroïne un peu déprimée car son entreprise est sous la menace d’une banqueroute. Mais le courage et le désir de se battre sont les mêmes. Grâce à eux, cette solitaire va, comme une rose, se rouvrir au monde.

Le film montre des paysages naturels magnifiques !

C’est poétique, ça me plaît ! J’adore les animaux, les humains, les plantes, les fleurs ! Étant née un 1er mai, j’aime le muguet, le voir surgir au printemps et en installer un beau bouquet chez moi. Nous avons aussi tourné à la véritable Roseraie Dorieux. Elle a donné mon nom à l’une de ses roses. Ronde comme un pompon, celle-ci est blanche à l’extérieur, mandarine en son cœur. Son parfum me touche également. En fait, je suis très proche de la nature, très terrienne.

En plus d’être porté sur l’écologie et la culture artisanale – en opposition à la production industrielle -, le récit met en exergue la réinsertion de trois chômeurs…

L’argument social est très présent. Il véhicule un message d’espoir. En apprenant à créer une rose pour un concours, ces gens en reconversion retrouvent une dignité. Comme leur patronne, ils luttent contre la fatalité. Voir les exclus retrouver une place dans la société m’émeut beaucoup. Tout un chacun a droit à l’épanouissement !

Cet article est paru dans le Télépro du 1/6/2023

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