Caroline Margeridon : «J’adore acheter, je déteste vendre»
La star des acheteuses d’«Affaire conclue» (La Une/France 2) se confie sur sa passion et l’amour des objets.
Préférée des participants d’«Affaire conclue», Caroline Margeridon était de passage à Bruxelles pour « Affaire for Life », en décembre dernier. «Il y a souvent de belles histoires derrières les objets, et ici, j’ai l’habitude d’acheter plus cher parce que ça ne change rien à ma vie, mais pour eux, cela fait beaucoup», confiait-elle. La vente caritative a rapporté 57.000 € pour Viva for Life.
D’où vous vient cette passion pour les beaux objets ?
Dans le ventre de ma mère, je traînais déjà sur les brocantes. À 5 ans, quand je promenais mon petit chien, je fouillais les poubelles. Je stockais tout ce que je trouvais de joli et quand il n’y avait pas école, je sortais mon stock pour le vendre. J’avais deux grandes sœurs, j’ai été élevée comme un garçon, un peu bagarreuse…
Est-ce que ça vous a aidée à négocier ?
Non, pas sur ce point, mais on ne m’a jamais adressé un mot ou un geste déplacé. Pourtant, les brocanteurs, c’est quelque-chose… Ils sont capables de se battre ! J’ai commencé à 15 ans et ce côté bonhomme m’a aidée. Je ne me suis jamais bagarrée, mais les gens sont convaincus que je peux le faire.
D’où vient votre expertise ?
Il existe des écoles, mais l’enseignement y est très théorique. J’étais nulle, mais j’adorais l’histoire de France et visiter les musées, comme celui de Versailles ou le Nissim de Camondo à Paris (avec une collection de mobilier et d’objets d’art du XVIIIe siècle, ndlr). Je reconnais tous les bois et tous les styles parce que sur le terrain, je touche et je regarde tout. Dans l’émission, quand il y a un meuble, la première par terre à chercher des indices, c’est moi. Le concret, il n’y a rien de mieux. J’ai appris à reconnaître les bronzes en fermant les yeux, juste en les touchant.
Un peu comme Stéphane Bern, vous entretenez un patrimoine…
Absolument. J’adore acheter, je déteste vendre ! Quand un client rentre dans ma boutique, j’ai envie de pleurer. Heureusement que mon fils me freine. Je dis souvent aux gens : « N’achetez pas parce que ça vaut de l’argent, achetez parce que vous aimez. » Quand j’acquiers un tableau, ce n’est pas pour le revendre, c’est juste un coup de foudre.
Que recherchez-vous, en fait ?
L’objet que je recherche, c’est celui qu’on va me proposer demain. Plus on découvre et plus on va découvrir. J’ai l’impression de faire une chasse aux œufs de Pâques tous les jours. Vous comprenez pourquoi j’adore ce métier !
Vos enfants, Alexandre et Victoire, sont-ils prêts à prendre la relève ?
Jeunes, ils me disaient que ce qu’il y avait à la maison, ils n’en voudraient jamais. Aujourd’hui, ils viennent se servir dans ma boutique… sans payer ! (Rire) Comme moi, ils sont nés sur une brocante, ils n’ont rien eu besoin d’apprendre. J’ai beaucoup de chance, ça fait trois générations que cela dure.
Cet article est paru dans le Télépro du 16/1/2025
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