Carole Bianic («Fille de paysan») : «Un amour indéfectible !»
Mercredi soir, France 2 diffuse «Fille de paysan», une fiction pour laquelle l’actrice de 42 ans a reçu le prix de la Meilleure interprétation féminine au récent Festival de Luchon.
Tiré d’une histoire vraie, le téléfilm raconte les déboires de la famille Pécourneau. Joël (Thierry Godard) et Murielle (Carole Bianic) sont agriculteurs. Ils ont deux filles. Après avoir vendu un poulet à sa voisine, Joël se retrouve dans une situation qui, pour ne pas perdre sa ferme, l’oblige à s’endetter jusqu’au cou…
Connaissiez-vous l’histoire incroyable de cette famille ?
J’en avais entendu parler à l’époque, mais elle m’était un peu sortie de la tête.
Avez-vous rencontré la famille Pécourneau ?
Avant le tournage, j’ai lu quelques articles sur Internet et regardé leurs photos pour avoir, à travers leur look et leurs interviews, une idée de leur personnalité. Originaire de Bretagne, j’ai grandi entourée d’agriculteurs. Ce sont des gens qui, comme cette famille, mènent une vie ordinaire en travaillant du matin au soir.
À la lecture du scénario, avez-vous été captivée par le rôle de cette Mère Courage ?
Ce qui m’a frappée, ce n’est pas le rôle en lui-même, mais plutôt le mauvais sort qui s’est acharné contre cette famille. Aujourd’hui, il y a tellement d’injustices dans le monde que constater qu’une petite fille, à l’insu de ses parents, pouvait fédérer autant de monde autour d’une situation désespérée est tout simplement réconfortant. Finalement, les gens sont souvent touchés par les malheurs des autres et sont prêts à aider selon leurs moyens. Mais aujourd’hui, sans médiatisation, il est difficile de sensibiliser le public autour d’une cause.
Quelle est la force de cette famille ?
En les rencontrant sur le tournage, j’ai pu me rendre compte de l’amour indéfectible qui unit cette famille. C’était beau de voir à quel point entre parents et enfants, les liens étaient fusionnels. Dans la vie, nous avons parfois des difficultés à surmonter les petits soucis du quotidien alors qu’eux, ils ont le ciel qui leur tombe sur la tête et restent soudés ! Ce sont des personnes qui respectent les lois, suivent toutes les règles à la lettre, et pourtant ils se font quand même taper dessus.
Quels sont les points communs entre vos deux passions : la comédie et l’équitation ?
La rigueur, le respect pour l’animal, comme sur scène, pour le partenaire. Dans les deux cas, une grande capacité d’écoute, de la technique et de l’instinct, et aussi beaucoup de travail. S’occuper d’un cheval ne se limite pas à monter dessus pour faire des balades. Il faut nettoyer son box, s’occuper du fumier, graisser les cuirs et, de la crinière au sabot, en prendre soin. De la même façon, jouer un rôle demande aussi beaucoup de boulot.
Cet article est paru dans le Télépro du 23/02/2023.
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