Carinne Teyssandier (France 2) condamnée pour emploi illégal d’une gouvernante mauricienne

Carinne Teyssandier (France 2) condamnée pour emploi illégal d'une gouvernante mauricienne
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

La chroniqueuse culinaire de France Télévisions a recruté une Mauricienne pour s’occuper de son ménage et de son bébé contre un salaire de misère.

Carinne Teyssandier («TéléMatin», «Pyramide» et «Mon foodtruck à la clé» sur France 2) et son mari ont été condamnés, ce lundi au Tribunal de Créteil, à 6 mois de prison avec sursis, ainsi qu’une amende de 5.000 € chacun pour «emploi d’étranger sans titre de travail», «travail dissimulé par dissimulation de salarié» et «aide au séjour irrégulier d’un étranger en France».

Le couple avait recruté, via petites annonces, une gouvernante de l’île Maurice. La femme de 38 ans devait s’occuper de leur bébé, faire les courses et le ménage, contre 700 € par mois payés en liquide. Sur le papier, elle avait été embauchée au titre d’assistante opérationnelle, de janvier à août 2015, par la société de production de Carinne Teyssandier, pour un salaire de 1.300 €. Un contrat que l’employée a expliqué avoir signé sans le lire, seulement une fois débarquée en France. Arrivée en Métropole avec un visa touriste, elle n’avait de toute façon pas le droit de travailler.

L’avocate de la plaignante parle «d’esclavagisme moderne» tout en assurant que sa cliente travaillait «13 heures par jour» au lieu des 20 heures par semaine prévues dans son contrat. Sur le banc des accusés, on ne l’entend pas de cette oreille. «C’est tout sauf un dossier d’esclavagisme», clame l’un des avocats du couple, en contestant les horaires travaillés et en évoquant les «cadeaux» et les «largesses» du couple, qui précise encoree avoir offert entre autres à sa gouvernante un ordinateur et une guitare. «On n’a jamais eu l’intention de lui nuire, de l’exploiter», a juré Carinne Teyssandier devant le juge.

L’animatrice n’a par contre pas pu nier qu’ «elle était chez moi, elle n’avait pas de papiers, je ne peux pas le contester», en reconnaissant un certain laxisme.

L’ancienne employée compte maintenant réclamer des indemnisations financières d’environ 40.000€  devant les prudhommes dès le 26 septembre.

Pierre Bertinchamps

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