Camille redouble

Camille redouble

Une comédie intelligente et réussie sur le thème du retour dans le passé.

Camille aborde la quarantaine quand Éric, son mari, la quitte pour une femme plus jeune. Ils s’aimaient pourtant depuis l’adolescence, un amour de vingt-cinq ans qui a engendré une fille. Un soir de 31 décembre, Camille se retrouve à l’âge où elle avait rencontré Éric : 16 ans. Son apparence est toujours la même, mais elle est bien à nouveau chez ses parents, va au lycée, y revoit ses amies d’alors et aussi… Éric. Que va-t-elle faire de ce «miracle», de ce voyage dans le temps ? Changer son destin et celui du garçon, ou recommencer en sachant la triste issue qui ne manquerait pas de se reproduire ? Sur un sujet déjà fréquenté par le cinéma américain (notamment le «Peggy Sue s’est mariée» de Coppola), Noémie Lvovsky signe une comédie aux accents par endroits émouvants. Jouant elle-même le personnage titulaire, elle nous offre une tranche de plaisir communicatif, entre rire et réflexion sur la vie, le passage du temps, les choix et les décisions, les regrets aussi.
Louis DANVERS
Comédie de Noémie Lvovsky (France, 2012, 115 min), avec Noémie Lvovsky (Camille Vaillant), Samir Guesmi (Éric) et Judith Chemla (Josepha).

Vos autres sorties ciné du

mercredi 19 septembre

2012
Quelques heures de printemps

Sur un sujet difficile, un film très émouvant, où brillent Vincent Lindon et une magnifique Hélène Vincent.
Alain Evrard, ex-chauffeur routier, a purgé 18 mois de prison pour avoir transporté de la drogue. Libéré, il revient s’installer chez sa mère, avec laquelle les rapports sont pour le moins tendus. Mais quand le fils apprend que sa maman souffre d’une maladie fatale, et qu’elle entend exercer son droit de mourir dans la dignité, l’heure d’un ultime rapprochement viendra… Sur un sujet délicat, difficile, Stéphane Brizé («Je ne suis pas là pour être aimé») signe un film sobre et bouleversant de douloureuse justesse. Face à un excellent Vincent Lindon, Hélène Vincent («La Vie est un long fleuve tranquille») trouve son plus beau rôle de cinéma, et s’y montre admirable.
L.D.
Drame de Stéphane Brizé (France, 2012, 108 min), avec Vincent Lindon (Alain Evrard), Hélène Vincent (Yvette Evrard) et Emmanuelle Seigner (Clémence).

Des hommes sans loi

Une plongée dans l’époque de la Prohibition, sur les traces de frères trafiquants d’alcool.
Librement inspiré d’une histoire authentique, ce film présenté en mai au Festival de Cannes nous ramène au début des années 30, quand la Prohibition (interdiction de la vente d’alcool) était en vigueur aux États-Unis. L’histoire est centrée sur trois frères se livrant au trafic et à la contrebande en Virginie. Confrontés à une police souvent corrompue et à des concurrents aux méthodes volontiers musclées, Jack, Forrest et Howard s’efforceront de faire tourner leur petite entreprise… Shia LaBeouf («Transformers») emmène une distribution solide, pour un film de genre au grain réaliste.
L.D.
Drame policier de John Hillcoat (États-Unis, 2012, 115 min), avec Shia LaBeouf (Jack Boundurant), Tom Hardy (Forrest Bondurant) et Jason Clarke (Howard Bondurant).

Mais aussi :

Little Black Spiders

Drame de Patrice Toye (Belgique, 2012, 94 min), avec Joren Seldeslachts et Line Pillet.
Prenant

A Royal Affair

Film historique de Nikolaj Arcel (Danemark, Suède, République tchèque, Allemagne, 2012, 137 min), avec Mads Mikkelsen.
Passionnant

Take This Waltz

Drame de Sarah Polley (Canada, 2011, 116 min), avec Michelle Williams et Seth Rogen.
Attachant

JC comme Jésus Christ

Comédie de Jonathan Zaccaï (France, Belgique, 2012, 80 min), avec Vincent Lacoste et Elsa Zylberstein.

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