Camille : «Je me mettais une pression pas croyable pour faire de si beaux gâteaux !»

Camille remporte le titre de Meilleure Pâtissière 2019 © Marie ETCHEGOYEN/M6
Pierre Bertinchamps
Pierre Bertinchamps Journaliste

La jeune femme de 27 ans remporte le trophée de la 8e édition du «Meilleur pâtissier» sur RTL.

Au bout de 12 semaines, et après une finale 100% girly avec pour thème le carnaval, ce sont les gâteaux de Camille qui ont séduit l’intraitable jury composé de Mercotte et de Cyril Lignac.

Vous aviez déjà eu le Tablier bleu, la victoire était à votre portée ?

Je suis montée en puissance. Les débuts étaient plus difficiles parce que j’avais du mal à prendre mes marques dans le programme. C’était dû au stress et le fait de pâtisser dans un environnement qu’on ne connaît pas. Donc, je me suis dit que j’y allais pour faire le plus beau parcours possible. Si j’accédais à le seconde moitié de la saison , c’était déjà très bien. Je ne me suis révélé qu’en émission 6, quand j’ai eu mon premier Tablier bleu. Dès ce moment-là, je me suis sentie plus à l’aise. Par contre, je ne peux pas dire que je me projetais en finale. Honnêtement, en demi-finale, j’avais tellement peur que je n’y croyais pas. Et puis, à la toute dernière ligne droite, je me suis dit qu’il fallait que je profite à fond. Je ne me suis pas mise de pression, et j’ai pu en profiter.

Le suspense était total…

Oui, j’étais en concurrence avec Stéphanie qui avait eu de très bons commentaires sur son gâteau.

C’était un «Combat des cheffes», cette finale ?

Exactement. Nous avons toutes les trois les capacités de remporter le concours. Chacune des trois, nous avons remporté notre épreuve fétiche. Donc, pas moyen de se dire qui allait prendre le dessus. C’était génial, finalement, parce que chacun a donné le maximum. On n’a pas pu rester dans sa zone de confort. Ça donnait des airs de «grande finale».

C’est l’aventure du «Meilleur pâtissier» comme vous l’aviez imaginée ?

Quand on n’a jamais fait de télé, on n’est jamais préparé à ce genre d’aventure. En plus, nous sommes des pâtissiers amateurs, et rester debout toute la journée devant les fourneaux, c’est difficile. Il y a aussi la pression des caméras, et il faut parler tout le temps… Personne n’est aguerri à tout ça. Et tout ça fait que j’ai peiné au début. Je ne me suis pas adaptée assez vite, et je me mettais une pression pas croyable pour faire de si beaux gâteaux.

Et humainement parlant ?

Je suis surprise de toutes ces rencontres. Les 13 autres candidats sont des personnes que je n’aurais jamais pu rencontrer dans la vie quotidienne. On vient de régions différentes et on a tellement de personnalités différentes, et comme on a presque vécu 24h sur 24 pour les tournages, on s’est tous très bien entendus.

Quel est votre meilleur souvenir ?

Mon premier Tablier bleu. J’ai mis tellement de temps à l’avoir, et comme j’étais souvent en ballotage… Ou je m’épuisais avant et je partais, ou l’objectif serait atteint et ça me donnerait des ailes pour la suite. C’est ce qui s’est passé. C’était comme une reconnaissance de mon travail.

Et le pire moment ?

L’épisode avec les enfants quand Sam m’a dit ce qu’il voulait comme gâteau, ça allait être compliqué : un Olaf (de la Reine des neiges) en meringue chocolat, ce qui est impossible surtout que le bonhomme de neige est blanc… Et à la découpe, comme surprise, il voulait que des «petits Olaf» coulent. Je me suis dit que ce serait compliqué… Au final, je ne m’en suis pas trop mal sortie. Et dans cette émission, je n’avais pas brillé non plus sur l’épreuve de Mercotte. En toute sincèrité, je pensais que ce serait à mon tour de partir, cette semaine-là.

Cyril Lignac ou Mercotte ?

(Rires) C’est compliqué de choisir ! Ils ont tellement une personnalité différente et quelque chose d’attachant aussi. Cyril est toujours très bienveillant dans ses paroles. Quand il vient vous parler, ça vous rebooste. Mercotte a un côté plus brute de décoffrage, très cash sans avoir peur de faire du mal, et ça peut aider aussi. Elle est très objective, et en «off», elle est très accessible. Deux personnalités, mais qui se complètent. Un vrai binôme de choc. Je ne pourrais pas choisir…

Vous avez déjà des idées pour votre livre ?

Oui, je m’y suis mise cet été (les tournages se sont terminés en juin dernier, NDLR). Il y aura 7 gâteaux que j’ai présentés dans l’émission. Ce seront un peu mes incontournables comme La Rose, L’Olaf, Le Mont-Blanc… des choses qui ont bien fonctionné sur le jury. Les 33 autres recettes, ce seront des exclusivités. Le livre est construit en trois parties pour tous les niveaux, du débutant au confirmé. Il y aura 4 invités, des candidats de cette saison, mais je n’en dis pas plus, ce sera à découvrir…

Vous comptez changer de métier ?

Je ne compte pas abandonner la pâtisserie, et je suis sûre que je vais en faire quelque chose. Là, je viens d’enchaîner le tournage et le livre, mais par la suite, j’aimerais donner des ateliers. J’ai eu beaucoup de collaborations avec des grands chefs. Ce sont des chouettes projets…

«Le Meilleur pâtissier», ça change une vie ?

C’est sûr ! Et je l’ai vu ce week-end, en France, le nombre de gens qui me reconnaissent maintenant dans la rue. Je reçois des messages très touchants depuis la diffusion de la Finale.

La télé vous intéresse ?

Oui… d’ailleurs, je vais faire une réapparition sur M6 dans un projet encore secret.

Entretien : Pierre Bertinchamps

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